Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les négociations directes entre Israël et l'autorité palestinienne (AP) reprendront dans quelques semaines, selon les estimations de responsables israéliens après la rencontre de mardi entre la premier ministre Benyamin Netanyahou et le président américain Barack Obama à la Maison Blanche.

Des sources au sein de l'administration Obama ont dit que Netanyahou et Obama ont explorer les voies pour avancer les pourparlers directs et ont discuté l'extension du gel temporaire en Judée Samarie et à Jérusalem Est. La conclusion n'a pas été donnée aux journalistes, une possible indication que les deux leaders soient arrivé à un accord secret qui ferait qu'Israël ne soit pas obligé d'annoncer une prolongation du moratoire de manière formelle.

Le gel des constructions doit se terminer fin septembre.

Durant la rencontre de 40 minutes au bureau ovale, Netanyahou a dit qu'en l'état actuel des choses, il a été demandé à Israël de faire des concessions alors que le sérieux des palestiniens concernant les questions principales (Jérusalem, les réfugiés et les frontières permanentes) doit toujours être évalué.

Le premier ministre israélien a déclaré qu'en cas de reprise des pourparlers directs, l'AP se verra demander sa position sur le 'droit au retour des réfugiés palestiniens' et sur la fin du conflit.

Selon le premier ministre, le gel des constructions en Judée Samarie n'est qu'un exemple des mesures unilatérales prises par les israéliens.

Mardi encore, Obama a prévenu que les tentatives de condamnations d'Israël sur son programme nucléaire non déclaré pourrait faire échouer une conférence sur le nucléaire au Moyen Orient prévue pour 2012.

Obama a fait cet avertissement dans une déclaration sur ses discussions avec Netanyahou, dans laquelle il a donnée à Israël une assurance publique sur sa stratégie nucléaire d'ambiguïté.

« Le président a souligné que la conférence n'aura lieu que si tous les pays sont convaincus qu'ils peuvent y assister, et que tout effort visant à montrer du doigt Israël rendra une telle conférence improbable, » indique le communiqué.

Obama a également accepté de collaborer avec Israël pour s'opposer à toute tentative d'isoler l'état juif lors de la conférence générale de l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA) en septembre.

Les responsables israéliens qui accompagnent Netanyahou ont dit que la déclaration est une indication de l'amélioration des relations de travail entre les deux dirigeants.

Après ses entretiens au bureau ovale, Obama a déclaré qu'il avait « rappelé » à Netanyahou qu'il n'y avait « pas de changement dans la politique américaine » sur la prolifération nucléaire au Proche Orient.

« Nous croyons fermement que, compte tenu de sa taille, son histoire, la région qui l'entoure et les menaces qui sont dirigées contre nous – contre lui, qu'Israël a des exigences sécuritaires uniques.

« Il faut qu'il soit en mesure de répondre à des menaces, ou toute une combinaison de menaces dans la région. Et c'est pourquoi nous restons inébranlables dans notre engagement envers la sécurité d'Israël. »

Des responsables israéliens ont déclaré qu'aucun autre président américain n'a jamais fait une telle déclaration claire en ce qui concerne l'ambiguïté nucléaire d'Israël.

Après sa rencontre avec Netanyahou, Obama a déclaré qu'Israël « veut la paix », et est sérieux au sujet de son intention de passer à des négociations directes avec les palestiniens.

Il a ajouté que la réunion « marque un chapitre de plus dans l'amitié extraordinaire qui existe entre nos deux pays. »