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Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La fin du dogme du grand Israël

Une
déclaration d'Avigdor Lieberman, le controversé ministre des affaires étrangères israélien,
n'a pas eu l'écho qu'elle aurait dû avoir en occident. Saeb Arekat, responsable
des négociations avec Israël de l'autorité israélienne n'a pas non plus semblé y accorder l'attention qu'elle mérite. Il a estimé «qu'il s'agissait d'une invention et
d'une plaisanterie». L'autorité
palestinienne n'a pas mesuré l'avancée fondamentale dans la réflexion
nationaliste. Elle s'est bornée à la railler. Cela pourrait bien être une nouvelle occasion manquée.

Les
pionniers sionistes estimaient contrairement aujourd'hui à l'autorité palestinienne qu'il fallait accepter toute proposition
concrète, quitte ensuite à l'étendre par la négociation. Lorsque la commission
Peel avait recommandé en 1937 la création
d'un Etat juif dont la taille représentait 15% de l'espace bordé par les
frontières de 1947, 3.200 kilomètres carrées au lieu de 20.770 kilomètres carrés, Ben Gourion était prêt à
accepter contre l'avis de ses collaborateurs: «un petit Etat
vaut mieux que pas d'Etat du tout».
Il avait cherché à les convaincre que «nous avons l'occasion que nous
n'avons jamais osé rêver dans nos rêves les plus fous. C'est plus qu'un Etat,
le gouvernement et la souveraineté, c'est une consolidation nationale dans une
société libre.» Visionnaire dans sa façon d'être pragmatique, il
avait combattu l'opposition de ses amis et en particulier celle de sa protégée,
Golda Meir, qui trouvait que «l'Etat juif proposé ne correspondait pas à
mon idée d'un foyer national pour le peuple juif. Il était bien trop petit et
étriqué.» L'attitude du chef travailliste de l'époque, Ben Gourion, se
voulait empreinte de realpolitik.

Les palestiniens n'ont pas vu l'évolution d'Avigdor Lieberman, le
nationaliste pur et dur, qui a exposé des propositions que ne désavoueraient
pas la gauche. Il se justifie en qualifiant son appartenance à la «droite
rationaliste, qui estime que l'idéal sioniste n'est plus aujourd'hui accessible
dans son intégralité mais qui sait quelles sont les intentions réelles des palestiniens
et veut agir en conséquence sans se bercer d'illusions». L'expérience l'a
convaincu de choisir le réalisme plutôt que les rêves insensés.

Sa déclaration n'a pas été faite en catimini mais dans une interview au
quotidien de gauche «Haaretz» dans laquelle
il détaille sa stratégie: «pour faire baisser la pression
internationale sur Israël et empêcher des décisions unilatérales, il faut
impérativement transférer, au moins partiellement, le poids de la preuve de
bonne foi sur les palestiniens en leur proposant un plan sur lequel ils devront
se positionner. A eux de l'accepter et montrer leur volonté de paix, ou le
refuser et être rendus responsables de l'échec du processus».

Cession de 50% de la Cisjordanie

Le plan de Lieberman est aux antipodes des plans précédents déjà
proposés. Le premier ministre Ehud Olmert avait accepté d'évacuer 93% de la
Cisjordanie  tandis que Barack Obama avait fixé, dans son plan de paix
secret, le chiffre de 96%.  Le
ministre des affaires étrangères est très éloigné de ces chiffres puisqu'il est
prêt à concéder une continuité territoriale avec environ 50% de la Cisjordanie.

Le problème du pourcentage est à analyser de manière secondaire dans
cette déclaration car Avigdor Lieberman a taillé en pièces le sacro-saint
principe du grand Israël défendu par les
nationalistes et auquel s'accrochaient tous les nostalgiques du rêve messianique.
Comme dans les négociations dans les souks, très prisées dans la région, on part
toujours d'un chiffre irréalisable pour atteindre celui auquel on estime que le
vendeur et l'acheteur feront une bonne affaire. Tout est dans la volonté de dialogue.
Les palestiniens devaient mettre au pied du mur les nationalistes israéliens en
se rendant aux négociations pour prouver leur bonne volonté aux yeux des
occidentaux et trouver, peut-être, un accord final et définitif. Le recul qui
vient d'être signifié au grand jour par les tenants des implantations prouve
qu'il peut y avoir un point de départ pour contraindre
les deux parties à s'asseoir à la même table.

Jacques Benillouche

Photo: Avigdor Lieberman non loin de la ville palestinienne de Naplouse Ronen Zvulun / Reuters

 

 

 

5 commentaires
Pour une fois, je me sens en désaccord avec Avigdor ... Il n'y a rien à donner aux Arabes, qui se sont déjà octroyé 80 % du territoire sur lequel la SDN avait donné mandat à la Grande-Bretagne de bâtir un Foyer National pour le peuple juif. Rien de rien.
Envoyé par Edmond_002 - le Dimanche 23 Janvier 2011 à 20:21
J'avais cru comprendre que Avigdor était contre un partage mais plutot pour un échange, il a modifié sa vision comme Bibi, on peut remarquer que quelque soit l'homme politique, à l'usure ça plie.

Maintenant on peut tj se dire qu'il fait son numéro pour plaire à certains et sachant que les palos ne voudront jamais de cet accord, mais même si c'était le cas, désolé on ne joue pas avec la judée samarie.
Envoyé par Elie_010 - le Dimanche 23 Janvier 2011 à 20:40
Je suis decu par la decision de Lieberman car la terre appartient au peuple juif , il faut les renvoyer en Jprdanie chez eux ! ha ha a
Envoyé par Aimable-shalom - le Lundi 24 Janvier 2011 à 06:57
Qui peut me renseigner sur Jacques Benillouche ??
Il me parait etre un meretznik de 1ere classe Triste
En outre ,l'expression "grand Israel " n'existe pas,c'est Israel Hashlema ou Israel au complet !
Ce moustachu ferait bien de prendre sa retraite a ramalla,avec l'autre moustachu
Envoyé par Daniel_034 - le Lundi 24 Janvier 2011 à 09:15
Je croyais que j étais tout seul a penser a ne rien donner aux palestiniens. Car leurs pays c est la Jordanie. Ceux qui habite la Jordanie se sont des palestiniens comme ceux qui se démarque. La preuve la reine en est une et elle le dit mais voila connaissant leurs caractères de tueur elle n en ceux pas plus. Alors elle se venge sur nous pour nous insulter et accepter de financer des terroriste avec l argent de son livre. Maintenant avons nous le chois des autres politiciens qui voulait tout donner comme la gauche et Kadima. Je préfère encore la solution de Liberman qu a ses gauchisses.
Envoyé par Moshe_012 - le Lundi 24 Janvier 2011 à 17:16
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 38 minutes