Les Israéliens suivent avec une attention permanente la situation en Egypte. Pour autant, au ministère des affaires étrangères, on souligne que la situation est différente
de celle qui prévalait en Tunisie avant le renversement de Ben Ali. Le point commun entre les deux pays est bien évidemment le danger
islamiste. Mais le rôle de l'armée est en revanche très différent. Les stratégies des différentes parties ne sont pas comparables non plus.
Ainsi en Tunisie, les islamistes ne sont pas pressés. Ils considèrent que le temps joue pour eux et refusent pour l'instant de participer au
nouveau pouvoir en choisissant de rester «vierges» de toute
compromission avec le gouvernement qui vient de se constituer. Ils misent sur
le pourrissement de la situation économique.
Les chiffres officiels évaluent déjà à 3 milliards d'euros les pertes
engendrées par les émeutes.
Si le président tunisien est tombé, c'est que l'armée a lâché l'ancien pouvoir en voulant apparaitre, à l'instar
de la situation en Turquie, pays à l'origine de l'élite tunisienne,
comme un garant de la démocratie ou a tout le moins une institution qui ne combat pas son propre peuple.
En Egypte, l'armée appuie totalement, pour l'instant, le gouvernement et la répression qu'il mène contre les
manifestants. Elle reste le bras armé du pouvoir qui vient de décider de la
mettre en première ligne pour mater la rébellion en consolidant les effectifs des
policiers et des services de sécurité. Les israéliens estiment qu'Hosni Moubarak
contrôle encore la situation. Ils expliquent que le président égyptien et son appareil sécuritaire jouent un jeu assez subtil en laissant certaines manifestations se développer uniquement pour diminuer la pression de façon
à garder le contrôle des évènements. Il peut encore compter sur une armée qui
lui reste fidèle et ne reçoit d'ordres que de lui. Ses proches relativisent aussi des émeutes de quelques milliers de personnes dans un pays de 80 millions d'individus.
L'inquiétude d'Israël vient surtout de la concomitance
de ces évènements avec la nouvelle situation politique au Liban, marquée comme on l'attendait en Israël par le poids grandissant du Hezbollah,
et la chute du régime de Ben Ali foncièrement opposé aux islamistes.
L'importance de l'Egypte est fondamentale pour l'équilibre de la région. Elle
garde encore une énorme influence auprès du monde arabe et a toujours joué le
rôle de sage et souvent d'intermédiaire respectée dans les négociations avec
les palestiniens. Benjamin Netanyahou a été informé par ses services que les
Frères Musulmans, contrairement aux islamistes tunisiens, sont eux particulièrement
impliqués dans les manifestations.
Après avoir manifesté une certaine prudence dans les premiers jours, les islamistes égyptiens ont
décidé de se joindre aux manifestants dans la nuit du jeudi 27 janvier pour ensuite
étendre le mouvement après les prières du vendredi. Ils ont enflammé les
quartiers pauvres du Caire, Choubra en particulier avec ses quatre millions
d'habitants. Les unités spéciales de la police n'étaient plus en nombre
suffisant après des actions qui les ont épuisés et démoralisés. Moubarak a donc
estimé devoir mettre les militaires en première ligne aux côtés des policiers
pour endiguer le flot des manifestants. L'armée a exigé l'institution d'un
couvre-feu, de 18h à 7h, pour faire souffler ses troupes et pour organiser la
contre attaque mais le pouvoir central a refusé. L'armée a pris sur elle d'instaurer un couvre-feu
à Suez, à Ismaïlia et à d'El Arish
pour ne pas voir les émeutiers à proximité des frontières avec Israël et avec
Gaza. L'ordre y règne grâce aux patrouilles de sécurité blindées.
La question est de savoir ce que sera, si la situation s'aggrave encore, l' attitude des jeunes
officiers qui pourraient ne pas accepter de
tirer sur une foule désarmée. La sortie des fidèles des mosquées
après la prière du vendredi a été tumultueuse et de nombreux jeunes se
sont hissés sur les véhicules blindés des forces de sécurité pour en extirper
les militaires et parfois fraterniser avec eux.
Tout repose pour Moubarak sur l'armée tant les forces de police et de sécurité semblent aujourd'hui dépassées. Les israéliens pensent qu'Hosni Moubaral et son entourage n'ont pas encore pris la mesure du ressentiment. La répression, l'armée, le fait que les imams des mosquées ont été
contraints d'axer leurs sermons du vendredi sur un appel au
calme, n'ont pas mis fin aux révoltes.
Appel à l'aide aux Américains
Le ministre de la
défense égyptien Mohamed Hussein Tantawi s'est rendu à Washington pour obtenir le soutien de l'administration américaine dans la lutte contre les émeutiers. De source israélienne, des
réunions secrètes ont permis d'exposer au président Obama et à ses hauts
responsables politiques et militaires la réalité de la situation. Le ministre
de la défense égyptien les a mis en garde contre le risque de voir le régime
tomber si aucune aide matérielle n'est fournie pour accroitre la répression.
Le danger guette car les Frères Musulmans, alliés d'Al Qaeda, agissent à
présent ouvertement pour récupérer à leur profit les mouvements de
protestation. Le pouvoir égyptien demande un pont aérien pour obtenir des équipements
anti-émeutes. La réponse américaine se fait attendre.
Il est certain que les forces de sécurité ont perdu le contrôle de la
situation dans plusieurs endroits. A Suez, le siège de la police a été incendié ainsi que des
locaux du parti du président. Les renseignements israéliens précisent cependant
qu'Hosni Moubarak garde encore de sérieux atouts entre ses mains pour les
utiliser en ultime option. Quatre divisions blindées ont été mises en état
d'alerte tandis que tous les soldats ont été rappelés à leur base. Par mesure
préventive, 2.500 militants membres de l'opposition ont été arrêtés... sans pour
autant réduire les troubles. Par ailleurs les émeutiers sont dans le flou depuis qu'internet est
bloqué. Le gouvernement égyptien a compris qu'il devait gagner la guerre de
l'information qui a coûté le pouvoir à Ben Ali.
Le président Moubarak s'est plié aux exigences de son armée en
acceptant un couvre-feu sur l'ensemble du pays après la tentative de prise
d'assaut du ministère des affaires étrangères et des bâtiments de la télévision
ainsi que l'incendie du siège du Parti national démocratique. La figure de l'opposition,
Mohammed El Baradei, a été placée en
résidence surveillée.
Les prochains jours s'annoncent cruciaux pour la capacité de survie du régime Moubarak. Une prise du pouvoir par l'armée est un scénario plausible. Les israéliens craignent par ailleurs la propagation à la Jordanie
dont les Frères musulmans ont dirigé des émeutes contre le royaume hachémite. Dans un scénario catastrophe, Israël pourrait se retrouver entièrement encerclé d'ennemis comme en 1967.
Jacques Benillouche
Photo: L'armée égyptienne dans les rues du Caire Amr Dalsh / Reuters
israel veut la paix mais a certainement preparé tous les scenarios possibles,
c'est vrai que l'ecroulement de regimes arabes a de quoi surprendre,je souhaite que le regime de moubarak reste au pouvoir,tant a choisir,moubarak serai mieux que les barbus,et la stabilité du regime egyptien est necessaire dans cette partie du monde,
je suis etonné encore et toujours du lachage des usa,et sipar malheur l'arabie saoudite prenait le meme chemin que fera obama?les prix a la pompe seront multipliés par 4,signifiant la descente aux enfers de l'occident,il est necessaire de preserver ce qui est encore possible de sauver,
en realité le monde arabe est morcellé en pays,mais le peuple arabe est reuni et part dans une meme direction,a savoir abbatre les murs des dictatures,c'est un changement profond qui va laissé de grandes blessures,israel doit se preservé de ce foutoir;
edmond c'est une suposition,si israel envoie des avions au caire une armada d'avion,je suis certain que les manifestations s'arreteront,qu'en penses tu? je sors,je te lirai sois sur mon i phone sois ce soir,bonne journée
Ensuite, je pense, comme toi, qu'Israël est prêt et préparé à tous les scénarios et qu'il dispose, dans ses arsenaux, de toutes sortes de moyens très efficaces.
Je le dis dans mon post de 8 : 40, mais peut-être pas assez fort ni assez clairement : même si une configuration géo-stratégique ressemblant à celle de 1948 se met en place ( c'est-à-dire, grosso modo, tous les voisins d'Israël contre lui ), Israël est, militairement, incomparablement plus fort qu'il ne l'était alors, quand il y avait, dans les kibboutzim, un fusil ( Enfield ) pour trois et quand il fallait remplacer l'artillerie, inexistante, par des " canons humains " . Les arrière-petits-fils et arrière-petites-filles des héros de la Haganah, du Palma'h, de l'Etzel ne seraient pas moins déterminés à se battre et à vaincre.
Maintenant les médias parlent de pressions venant des frèros, ce sont les milliards que tant les salafistes du golf injectent dans le mouvement, avant tout pour éviter d'autres barbus encore moins sympathiques.
Je vais vous confier un secret, la montée des frèros n'aurait pas qu'un effet négatif dans la région, je ne dis pas qu'ils prennent le pouvoir, il n'y a pas de risque, mais qu'ils s'imposent face aux chii'tes, aurait un effet positif, qu'un gouvernement les représentent, freinerait les avancées d'autres fous !
la lutte contre le terrorisme lancée en 2001 a provoquer l'effet contraire 10 ans plus tard :
- la turquie est aux mains des islamistes
-Gaza idem
- Iran ça na pas changé
- Liban pareil récemment
- l'Egypte est pt etre en voie.....jordanie pas impossible
-tunisie: ils reviennent avec succes sur la scene......
TOUT CECI c BIEN FAIT POUR LES AMERICAINS à cause de leur politique étrangere à la con.......
Envoyé par Edmond_002 - le Mardi 1 Février 2011 à 09:25
Boker tov à tous
Oui Edmond une sacrée époque que mon pere m'a raconté toute sa vie, et ce dont vous pouvez etre certains c'est que meme nos gauchistes moins sionistes serons present la moment venu, Il y a une chose que je n'oublierais jamais de ma vie, j'avais 10 ans mais c'est gravé dans ma mémoire, c'est lors du declenchement de la guerre de Kippour, le flux de volontaires qui arrivaient de partout juifs et nons juifs, ils veniaent pour aider dans les kiboutzim pour remplacer ceux qui etaient au front Rappelez vous, ceux qui à peine sortie de la Shoah sont venus se battre pour qu'aujourd'hui nous soyons la, ne serait ce qu'en leur memoire nous devons garder et cherir ce qu'il nous ont permis d'avoir....
Quand à l'armement, qu'il soit defensif ou ofensif, nos ennemis n'ont meme pas la plus petite idée de ce que nous pouvons leur opposer, let tout le monde occidental le sait depuis la pemiere guerre d'Irak, nos laboratoires travaillent dur et sans relache, mais vous le savez.
Alors l'inquietude ce sera pour ceux qui voudront essayer de nous impressioner
Les Frères musulmans n’auront pas tardé à contredire Elbaradeï (voir billet précédent) qui s’évertuait ce matin à présenter le mouvement comme inoffensif et modéré. Le groupe appelle déjà à la guerre contre Israël, ce qui ne manquerait pas d’enflammer toute la région.
Mohamed Ghanem, l’un des leaders des Frères musulmans en Egypte a appelé à arrêter l’approvisionnement en gaz à Israël et à préparer l’armée égyptienne pour une guerre avec son voisin.
Parlant à la station de télévision iranienne Al-Alam, Mohamed Ghanem a accusé Israël de soutenir le régime de Hosni Moubarak. Ghanem a également déclaré que la police égyptienne et l’armée ne seront pas en mesure d’arrêter le mouvement des Frères musulmans.
Israël a rétrocédé le Sinaï à l’Egypte en 1982, en vertu du traité de paix conclu en 1979.
Source : Forex Crunch
Kant à mon écrit,il est comme décalé car par rapport à d'autres discours.
Je le touve donc planté comme un show ,à la mode de chez kiki ,finalement ?
Kiki le clown ...POUR VOUS SERVIR ? ;°D
Mais j'avais bien compris et oui c'est bien ce que je dit c'est ironique, et j'imagine que tu nous propose de l'humilité par rapport à nos commentaires ? mais à moins d'etre au bon endroit, je ne vois pas ce qui te fait penser que nous en manquons sauf peut etre que nous avons une vision de la situation que tu n'as pas, voila ce que c'est que d'etre un clown
Israel, Eden TRATNER