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Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Washington a lâché Moubarak

La position
de l'administration Obama et même de celle qui l'a précédé quand George W. Bush était à la Maison Blanche a toujours été ambigûe vis-à-vis d'Hosni Moubarak. Elle l'est encore plus aujourd'hui. Les Américains savent qu'il représente la stabilité dans la région et le seul allié d'Israël et
pourtant, ils hésitent à l'appuyer ouvertement. Le ministre de la défense Mohamed Hussein Tantawi, par ailleurs commandant en chef des forces armées
égyptiennes, qui s'est rendu à Washington au cours des dernières heures pour obtenir le soutien des américains dans la
lutte contre les émeutiers a pu s'en apercevoir.

Des réunions secrètes lui ont permis d'exposer au président Obama et à ses
hauts responsables politiques et militaires la situation. Le
ministre de la défense égyptien les a mis en garde contre le risque de voir le
régime tomber si aucune aide matérielle n'était fournie pour accroitre la
répression. Les Frères Musulmans agissent à présent ouvertement pour récupérer à leur profit les mouvements de
protestation. Mais la réponse de Barack Obama semble avoir été négative. Washington mesure le risque d'appuyer un gouvernement discrédité et a en fait lâché Moubarak depuis longtemps.

La possibilité de laisser l'armée prendre le contrôle du
pays a été discutée dans la journée du vendredi lorsque les forces de sécurité
ont été dépassé et incapables de canaliser les émeutes. Les Américains ont
accepté de laisser quelques jours supplémentaires au régime pour se redresser
mais la situation a empiré. Les Etats-Unis
sont conscients que l'Egypte reste un maillon important dans leur stratégie
dans la région et c'est d'ailleurs pour cela que Barack Obama avait décidé de
s'adresser au monde musulman depuis une tribune égyptienne, dès sa prise de
fonctions à Washington. L'avènement d'un
gouvernement anti occidental pourrait modifier les clefs de la situation de la
région avec le risque de voir le traité de paix de 1979 avec Israël remis en cause. L'appel à
l'armée était la seule ressource qui restait à Moubarak pour garder un pouvoir même amputé.

Mais à Washington, on n'est pas vraiment surpris de ce qui se passe. L'administration Bush qui craignant déjà la chute de Moubarak et une prise de pouvoir des Frères Musulmans alliés idéologiques d'al-Qaida avait pris les devants en se rapprochant de l'opposition démocratique. Bush avait aussi ses raisons de vouloir
déstabiliser le président égyptien et l'a expliqué dans
ses mémoires. Il a notamment soutenu que
Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive parce que l'une des sources
de cette information était le président égyptien Hosni Moubarak.

Et l'administration Obama a poursuivi le jeu mené par Bush. L'ambassade américaine au Caire aurait ainsi aidé un jeune leader dissident
égyptien, invité à assister à un sommet secret pour activistes à New-York.  Le journal «The
Telegraph» souligne que le militant, à son retour au Caire en décembre
2008, a déclaré à des diplomates américains «qu'une alliance de
groupes d'opposition avait élaboré un plan pour renverser le président Hosni
Moubarak et installer un gouvernement démocratique en 2011».
L'identité de ce militant n'a pas été révélée mais il semble bien qu'il ait été
depuis arrêté par les forces de sécurités égyptiennes.

Les révélations de WikiLeaks ont montré par ailleurs
que le gouvernement américain soutient, depuis 2008, des figures de
l'opposition égyptienne encouragées à préparer un soulèvement pour réclamer la
chute du régime actuel. Ces informations contredisent la thèse
généralement admise selon laquelle les émeutes en Egypte seraient spontanées et que les
manifestants agissaient sans mot d'ordre et sous l'instigation d'aucun meneur.

Le silence de Barack Obama s'explique par son insistance à prôner auprès des autorités égyptiennes une attitude modérée
contre les opposants en évitant l'usage de la force et du feu. L'administration
américaine a tout fait pour obtenir la démission de Moubarak ou pour le moins,
l'introduction de réformes politiques et la modification des structures
gouvernementales d'une manière pacifique. Les Frères musulmans, certainement au
fait de ce qui se tramait, ont d'ailleurs appelé à un changement pacifique de
gouvernance en suivant ainsi l'appel de Barack Obama à un dialogue national alors que leurs méthodes habituelles sont plus radicales.

Mais Moubarak ne veut pas céder et l'a réaffirmé dans un discours qui
a enflammé samedi 29 janvier la population plutôt que la calmer. Le président s'accroche car il bénéficie encore de soutiens extérieurs. Son renversement aurait des conséquences stratégiques bien plus grandes que la chute de Ben Ali en Tunisie et il bénéficie de l'aide de nombreux pays arabes dits modérés qui craignent un effet dominos. L'Arabie saoudite, le
Koweït et la Jordanie soutiennent en sous-mains le pouvoir égyptien, plaident sa cause à Washington et mettent en avant les cris de joie du régime iranien qui verrait disparaître l'un de ses plus féroces adversaire.

La formation d'un nouveau gouvernement égyptien semble aujourd'hui une solution visant surtout à gagner du temps. La
désignation d'une personnalité forte comme le chef des renseignements, Omar
Suleiman  tend à prouver, si besoin en était, que l'issue sera très certainement militaire.

Jacques Benillouche

Photo: Hosni Moubarak et Barack Obama Jim Young / Reuters

 

 

 

 

 

 

 

305 commentaires
L'avenir nous dira quel gouvernement mondial tirera profit de la situation égyptienne mais regardons les faits.

- Les américains veulent être partenaire avec le gouvernement Iraniens pour ,entre autre, leur pétrole. Sans renverser le gouvernement et encore moins intervenir militairement, leur projet serait qu'après avoir conquis l'Iran, il voudrait tapper dans la fourmilières musulmanes d'asie. Mais voilà que leur plan ne marche pas. Alors............
- Israël veux intervenir militairement pour détruire les usines nucléaire Iraniennes pour "leur sécurité". Il ne peut le faire sans l'accord des USA. Pourtant, il sont prêt à frapper l'Iran et seul sans aide de quiconque.

Mais voilà qu'un évènement "inattendu" ou "recherché" arrive en égypte.
- Les américains disent "ouf" Israel ne pourra pas frapper l'Iran.
- Israël a peur des suites égyptienne,
- l'Iran quant à lui, continu à poursuivre son programme nucléaire.

Ceux qui se frottent les mains se sont la Grande-Bretagne (créateur des frère musulmans), Russie, et Chine.
l'Europe, elle, est inexistante.
Envoyé par Verre - le Vendredi 4 Février 2011 à 16:22
obama se sert un peu trop de sa puissance,j'appelle cela ingerence dans les affaires d'un etat,moubarak doit resté au pouvoir le temps d'une autre election presidentielle,Pourquoi la russie ou les usa ne s'exprime pas?
öbama ne connait rien a la mentalité des arabes,il raisonne comme un americain,il est sur qu'il va regretté cet enterrement de premiere classe de moubarak;israel combat l'islamisme et obama en remet une couche;
Envoyé par Elie_043 - le Samedi 5 Février 2011 à 12:08
Voilà que le débat s'élève, merci à vous Elie et Verre, une redistribution des cartes est en train de redessiner le globe de la globalisation.

Eh oui, la Chine installe son assise mondiale et les occidentaux auto-hypnotisés par leurs propres illusions se refusent de voir la réalité venir à grands pas.

Le péril jaune est aux portes de l'Europe, sans parler de la Grèce, les chinois s'empare de l'un des jouets préféré des européens et cela à moindre coût, ceci sans qu'aucun service de renseignement occidentaux n'ait vu venir le débarquement avec une ironie spectaculaire. Ils pensaient tous qu'Israël allait se laisser embrocher par les vielles rengaines chrétiennes devenues musulmanes. Les nations chrétiennes ont essayées de jeter Israël dans la gueule de l'Islam à tel point qu'ils avaient oubliés l'existence du nouveau géant mondial et sa volonté de bouffer lui aussi ceux qui croyaient bouffer !

Ironie de l'histoire, aux USA ça tombe justement sur un président démocrate, ceux la même prétendants protéger le pouvoir d'achat de leurs citoyens, il vient d'offrir sur un plateau d'argent un marché ouvrant les portes du moyen-orient à ses amis chinois, ceux qui promettent le plein emploi des masses laborieuses américaines, enfin ce qu'il en reste.

Au 21ème siècle les choses vont au rythme du lapin et spécialement en 2011, il faut aller vite et il me semble que la Chine a trouvé avec Israël un partenaire qui risque très prochainement de supplanter le géant américain !
Envoyé par Moshé_007 - le Dimanche 6 Février 2011 à 01:13
Il y a un pays qu'on oublie souvent dans toutes ces analyses et qui est entrain de bouleverser l'ordre mondial, de déplacer le centre de gravité du monde tel qu'il s'est dessiné avec la guerre froide : il s'agit évidemment de la Chine.

Pour les américains, avoir Israël comme seul véritable allié au proche orient n'est plus concevable. Obama l'a bien compris et il ne peut en faire autrement (il n'y qu'à estimer la dette américaine).

On va vers la fin d'une ère, libre à chaque pays de l'anticiper et de réagir à sa façon pour se positionner dans le nouvel ordre mondial qui se dessine.
Envoyé par Bennani - le Dimanche 6 Février 2011 à 02:48
bonjour,Bennani)le nouvel ordre mondial?rien n'est éternelle sur cette terre, comme toujours tout passe .Il n'y a rien de nouveau sous le soleil,notre nature n'est faite que d'une seul manière par la grâce de Dieu,je croit aux écritures éternelle,il est écrit(l'homme a des projets,mais ce son les desseins du père des lumières qui ce réalise . Shalom .
Envoyé par Joel_022 - le Lundi 7 Février 2011 à 08:23
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 11 minutes