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Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Ayalon : « la victoire d’Erdogan pourrait être l’occasion de réparer les liens »

13 Juin 2011 - Juif.org

Ayalon : « la victoire d’Erdogan pourrait être l’occasion de réparer les liens » - © Juif.org

Le vice-ministre des affaires étrangères, Danny Ayalon, a déclaré que les résultats des élections turques de dimanche pourraient être une nouvelle occasion de réparer les relations entre Jérusalem et Ankara, mais place le fardeau de la preuve de l’amélioration des liens sur les turcs.

Malgré la rupture des liens autrefois forts entre les deux pays, les relations diplomatiques restent en place, a noté Ayalon. « Il y a une ambassade turque ici, et un ambassadeur d’Israël à Ankara, » a-t-il dit, rappelant subtilement qu’il n’y a pas d’ambassadeur turc à Tel Aviv depuis un certain temps.

« Nous ne voyons pas la Turquie comme un état ennemi, » a ajouté le ministre adjoint des affaires étrangères.

Le parti AKP du premier ministre turc Tayyip Erdogan a remporté une troisième victoire électorale consécutive dimanche.

Erdogan, dont le parti a transformé la Turquie musulmane en une des économie les plus dynamiques du monde et mis fin à un cycle de coups d’état militaires, a remporté près de 50 pour cent des voix lors du vote parlementaire de dimanche.

Ayalon a déclaré que la forte victoire d’Erdogan présente une occasion de recommencer à zéro avec Israël. Toutefois, il a ajouté qu’il « appartient à Ankara de choisir dans quelle direction aller ».

Israël, a déclaré Ayalon, « doit respecter les élections démocratiques (…) en Turquie tout comme nous nous attendons à ce que les turcs respectent les choix démocratiques du peuple israélien ».

Les relations entre Israël et la Turquie, autrefois extrêmement amicales, se sont détériorées depuis l’arrivée au pouvoir d’Erdogan et de son parti à forte consonance islamique. Les relations entre les deux pays sont tombées à leur niveau le plus bas lorsqu’une organisation islamiste turque, l’IHH, a décidé d’envoyer des extrémistes prendre part à une flottille qui avait soi-disant pour but de venir en aide à Gaza, une théorie vivement dénoncée par la suite, au regard de l’absence à bord des navires de tout matériaux utilisables par la population de Gaza. Ces extrémistes turcs avaient un seul objectif : provoquer l’armée israélienne, en s’attaquant violement aux soldats venus prendre le contrôle du navire, avec des armes blanches mais aussi des armes à feux comme cela a été démontré par la suite. Les soldats, se retrouvant en état de légitime défense, avaient du ouvrir le feu pour se protéger, provoquant la mort de neuf islamistes. Ankara continue jusqu'à aujourd’hui d’exiger des excuses de la part d’Israël, ce que l’état juif se refuse évidemment à faire.

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