Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'administration Obama se démène pour éviter une nouvelle détérioration dans les relations entre les alliés des Etats-Unis que sont Israël et la Turquie.

Des hauts diplomates américains, y compris la secrétaire d'état Hillary Clinton, travaillent avec les deux pays à "désescalader" et "désamorcer" la crise, a déclaré mardi le département d'état.

Les liens entre la Turquie et Israël étaient déjà tendus avant le raid contre la flottille en 2010, mais ont piqué du nez la semaine dernière après la publication d'un rapport de l'ONU sur l'incident, un rapport favorable à Israël.

"Nous avons pendant plusieurs mois essayé de travailler avec nos alliés turcs et israéliens pour renforcer et améliorer leurs relations bilatérales," a déclaré Victoria Nuland, porte-parole du département d'état.

"Nous croyons toujours que le retour à un bon partenariat entre les deux pays est dans leur propre intérêt, et nous allons continuer à travailler à cet objectif avec eux. Mais nous sommes préoccupés par l'état de leur relation aujourd'hui."

Clinton a longuement abordé la question avec le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, jeudi dernière à Paris, tandis que les deux spécialistes du Proche Orient, David Hale et Dennis Ross ont soulevé la question mardi avec des responsables israéliens.

La Turquie a suspendu ses relations militaires avec Israël, expulsé les importants diplomates israéliens, et menacé d'actions supplémentaires à moins qu'Israël s'excuse pour le raid. Elle a également dit qu'elle fera pression sur les autres nations pour qu'elles soutiennent la demande palestinienne de reconnaissance à l'ONU, lors de l'assemblée générale qui doit débuter à la fin de ce mois-ci.

Israël a exprimé ses regrets pour la perte de vies humaines lors du raid contre la Mavi Marmara, mais refuse de présenter des excuses officielles.

"Nous mettons l'accent autant avec le gouvernement turc qu'avec le gouvernement israélien, et espérons désescalader la situation, que nous pourrons la désamorcer, et que nous pouvons les amener à des discussions pour qu'ils améliorent leurs relations," a déclaré Nuland à des journalistes.

"Nous voulons éviter de futures confrontations, et nous voulons que ces deux puissants alliés des Etats-Unis reviennent à un état de bonnes relations mutuelles."