Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'avertissement des palestiniens est intervenu quelques heures après que le président de l'AP, Mahmoud Abbas, a annoncé lors d'un discours à Ramallah qu'il demanderait au conseil de sécurité d'accepter l'adhésion d'un état palestinien.

Le négociateur en chef de l'AP, Saeb Erekat, a averti que l'utilisation par l'administration américaine de son droit de veto pour contrecarrer l'initiative palestinienne détruirait la solution à deux états.

"Quiconque soutien la solution a deux états devrait soutenir les efforts palestiniens [à l'ONU]" a-t-il dit.

Erekat a laissé entendre que les palestiniens considèrent démanteler l'autorité palestinienne si les Etats-Unis s'opposent à leur tentative onusienne.

Zakariya al-Agha, haut représentant de l'OLP dans la bande de Gaza, a également mis en garde contre les conséquences d'un veto américain à l'ONU dans quelques jours.

Il a déclaré que l'AP allait à l'ONU parce que le président américain Barack Obama, lors de son dernier discours à l'ONU en 2010, a parlé de la création d'un état palestinien indépendant et souverain dans un an.

"Nous allons au conseil de sécurité," a déclaré Abbas. " Dès que j'ai fini mon discours [à l'ONU le 23 septembre], je soumettrai la demande [d'adhésion] au secrétaire général de l'ONU, qui la relayera au président du conseil de sécurité."

Abbas a déclaré que ses efforts "vastes et sincères" pour parvenir à un accord qui mettrait fin a l'occupation et amènerait la création d'un état palestinien indépendant sont arrivé dans une impasse. Il ne précise pas de quels efforts il parle.

Il a accusé "l'intransigeance" d'Israël comme était la raison de l'échec des négociations de paix.

"Nous cherchons à obtenir l'adhésion à l'ONU sur la base des frontières de 1967 afin que nous puissions revenir à la table des négociations avec une référence claire et internationalement reconnue."

Abbas a déclaré que sa demande d'état n'était qu'une partie de la stratégie palestinienne qui est conçue pour "faire revenir sur la carte géographique l'état palestinien avec Jérusalem comme capitale". Encore une fois, Abbas aura bien difficile à trouver une carte avec un état palestinien, et surtout, avec Jérusalem pour capitale. Répéter un mensonges finira bien par créer quelques résultats doit-il se dire.

Il a aussi mis en garde les palestiniens contre le recours a la violence, soulignant que le soutien à la candidature doit être "pacifique". Sinon, a-t-il dit, cela pourrait "nous nuire et saboter nos efforts".

Abbas a clairement indiqué que la candidature à l'ONU n'aura aucune incidence sur le statut de l'OLP comme "seul représentant légitime des palestinien". Il a déclaré que l'OLP continuerait d'exister et de fonctionner non seulement jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée, mais jusqu'à ce qu'elle soit mise en œuvre.

L'OLP, a-t-il souligné, continuera également de travailler pour résoudre le problème des réfugiés palestiniens.

Appelant les palestiniens à descendre dans la rue le 21 septembre pour soutenir la candidature d'état, Al-Agha a souligné l'importance d'éviter la violence "pour ne pas donner au gouvernement israélien une excuse pour enflammer la région".

Ce responsable de l'OLP a déclaré que la demande d'état n'aurait aucune incidence sur le "droit au retour" des "réfugiés palestiniens dans leurs foyers d'origine en Israël".

"L'état palestinien est établit en rapport avec les résolutions 242 et 338," a-t-il souligné. "Mais le droit au retour pour les réfugiés est garanti par la résolution 194 de l'ONU."