Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les efforts internationaux pour tenter de convaincre Mahmoud Abbas de renoncer à ses plans de déposer une proposition de reconnaissance à l'ONU reprendront plus tard dans la journée de lundi avec l'arrivée d'Abbas aux Etats-Unis.

Plus tôt lundi, des responsables israéliens ont admis que les "plans des palestiniens pour les semaines à venir restent un mystère."

"Il n'est pas encore clair pour nous qu'Abbas aille jusqu'au bout," ont déclaré des responsables politiques, notant que les Etats-Unis continuent d'exercer "une pression intense" afin d'empêcher la proposition palestinienne à l'ONU.

Les représentants du Quartet se sont rencontrés dimanche soir à New York pour discuter de la question, après une réunion entre la secrétaire d'état américaine Hillary Clinton et la chef de la politique étrangère de l'Union Européenne, Catherine Ashton.

"Nous nous réunissons pour parler de la voie à suivre," a déclaré Clinton, alors qu'elle serrait la main d'Ashton dans un hôtel de New York. Elle a refusé de dire si les médiateurs ont fait des progrès.

Les représentants ont rejoint Clinton et Ashton en vue de formuler une autre proposition, selon laquelle l'autorité palestinienne tiendrait des négociations directes avec Israël basées sur les frontières du 4 juin 1967, avec des échanges de terres. En retour, Abbas devrait reconnaître Israël comme état juif, et déclarer la fin du conflit, tout en acceptant des dispositifs de sécurité appropriés.

Toutefois, la réunion s'est terminée quelques heures plus tard en raison du refus d'Abbas de reconnaître Israël comme état juif, lui qui annonce déjà qu'une future Palestine sera interdite aux juifs. En outre, certains désaccords entre les positions américaines et européennes sont restés non résolus.

Ashton, pour sa part, a proposé de publier une déclaration conjointe disant qu'Israël et les palestiniens retourneront à la table des négociations et concluront un accord dans les six mois, ce que les américains ont refusé, affirmant que les parties ne seront pas en mesure de faire face à ce délai, et qu'Abbas n'est pas en mesure de sécuriser son leadership sur le Hamas et à Gaza dans un laps de temps aussi court.

Plutôt que de fixer une date arbitraire pour la conclusion des négociations, les américains ont proposé une nouvelle "carte routière", qui comprendra les jalons à atteindre par les deux parties.