Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La Turquie n'a pas encore fait appel à l'aide internationale après le puissant séisme de dimanche, qui aurait fait de nombreuses victimes selon le ministère des affaires étrangères.

Le responsable du ministère, qui parlait sous couvert de l'anonymat, a déclaré que la Turquie avait reçu des offres d'assistance de dizaines de pays, y compris Israël, mais avait jusqu'à présent refusé l'aide de chacun d'eux.

L'annonce fait suite à une offre d'aide israélienne faite par le président Shimon Pères dans un entretien téléphonique avec le président turc Abdullah Gul. Gul a répondu qu'il espérait que les forces de secours locales pourraient gérer la situation.

Le ministre de la défense Ehoud Barak a déclaré dimanche qu'Ankara a refusé l'aide offerte par l'état juif après le tremblement de terre qui a frappé le sud-est de la Turquie.

"J'ai l'impression que les turcs ne veulent pas de notre aide," a déclaré Barak à la deuxième chaîne de télévision.

"En ce moment, leur réponse est négative, mais si ils ont besoin d'aide, nous avons fait l'offre et restons préparé," a-t-il dit.

Cela a soulevé des questions si la réponse turque était en quelque sorte liée à la crise diplomatique qui existe entre Jérusalem et Ankara. En août, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan a déclassé les liens entre la Turquie et Israël."

Par ailleurs, les Etats-Unis se sont dis préoccupés par la catastrophe. Les Etats-Unis suivent les informations sur le tremblement de terre en Turquie avec une grande inquiétude et sont prêts a aider, a déclaré dimanche le président Barak Obama.

"Nous sommes avec notre allié turc dans cette période difficile et sommes prêts à aider les autorités turques," a déclaré Obama dans une déclaration écrite.

Plus de 70 répliques ont secoué la région. La télévision a montré des images de pièces et de meubles tremblants et se renversant alors que des gens s'enfuyaient d'un bâtiment.

Erdogan a déclaré que le séisme a tué au moins 93 personnes dans la ville de Van, et 45 autres dans la ville voisine d'Ercis. Il a ajouté que certaines personnes sont encore coincées sous les décombre, mais n'a donné aucun chiffre. Erdogan penserait-il que ces personnes coincées entre la vie et la mort ont encore un peu de temps, pour permettre à la Turquie de refuser fièrement l'aide internationale, et en particulier l'aide israélienne composée d'excellentes équipes de recherche ?