Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Six semaines après ce qui semblait être un coup diplomatique à New York, l'inquiétude grandit en Israël sur les récentes initiatives palestiniennes à l'ONU.

Un responsable israélien bien renseigné sur la question a déclaré qu'il "y a eu une fissure dans le bloc des états qui étaient censés empêcher la déclaration palestinienne au conseil de sécurité.

Le temps qui s'est écoulé depuis septembre, l'affaire de l'échange de 1027 terroristes contre Shalit, les efforts palestiniens à travers le monde et l'incapacité du Quartet pour amener les deux parties à la table des négociations, tout cela crée une dynamique problématique pour Israël.

"Il n'y a plus ce sentiment de guerre imminente comme il y avait en septembre, et cela affaiblit les états qui étaient censés se tenir fermement contre les palestiniens."

Les délibérations sur la demande palestinienne commenceront dans les prochains jours, et l'inquiétude parmi les responsables israéliens est qu'ils ont "perdu de l'élan" tandis que les démarches palestiniennes s'accélèrent.

Par ailleurs, la France a annoncé son intention de s'abstenir lors du vote du conseil de sécurité, un geste qui augmente les chances que les Etats-Unis devront utiliser leur droit de veto contre la demande palestinienne, un geste que les Etats-Unis essayent à tout prix d'éviter.

Pourtant, en dépit de ces développements, et de la récente admission à l'UNESCO des palestiniens, des représentants américains ont déclaré qu'il "y a des évaluations affirmant que les palestiniens ne vont pas se précipiter pour poursuivre leur demande à d'autres organisations internationales, ce qui forcerait les américains à mettre fin à leurs transferts de financement de ces organisations.

"Cela reste incertain," a déclaré un responsable israélien de haut rang. "Pour le moment il y a des appréciations contradictoires."

Pendant ce temps, Israël formule une série d'étapes pour répondre aux démarches palestiniennes. Un responsable a évoqué les mesures comme une sorte de "prix à payer" en réaction aux mesures unilatérales des palestiniens.

"Les palestiniens ont besoin de savoir qu'ils ne pourront pas continuer leurs démarches sans une certaine forme de réponse israélienne."

Le responsable a réitéré ses doutes sur l'efficacité de stopper les transferts de fonds à l'autorité palestinienne, un geste qui pourrait nuire à la capacité de l'autorité palestinienne de payer les salaires du personnel sécuritaire qui empêche les activités terroristes contre Israël.