Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Israël envisage des mesures punitives contre l'autorité palestinienne suite à une décision des Nations Unis d'enquêter sur les effets négatifs des implantations sur les palestiniens de Judée Samarie, a rapporté dimanche la radio israélienne.

Une partie de ces mesures pourrait inclure le retard du transfert des recettes fiscales à l'autorité palestinienne, ou le gel des projets économiques communs entre Jérusalem et l'autorité palestinienne, a déclaré une source diplomatique à Israël Radio.

Israël veut envoyer à l'AP un message disant qu'elle ne peut bénéficier de la coopération d'Israël tout en agissant contre Israël dans les instances internationales, dit la source, se referant a la décision prise la semaine dernière par le conseil des droits de l'homme de l'ONU d'envoyer des observateurs pour enquêter sur l'effet des implantations juives sur les droits de l'homme des palestiniens.

Israël a gelé les transferts fiscaux à l'autorité palestinienne l'année dernière, suite à la décision de l'UNESCO d'admettre l'autorité palestinienne comme état membre en octobre. Alors que Jérusalem a libéré les fonds en novembre, le gouvernement a averti qu'il gèlerait à nouveau les fonds si l'autorité palestinienne poursuivait ses efforts de reconnaissance à l'ONU.

Vendredi, le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman a accusé le président Mahmoud Abbas de s'être engagé dans le "terrorisme diplomatique" contre Israël.

Les commentaires de Lieberman, en référence à la décision du conseil des droits de l'homme prise jeudi, ont été faits durant une rencontre avec le président de Singapour, Tony Tan, dans ce pays d'Asie du sud-est.

Appelant le conseil un "théâtre de l'absurdité de l'hypocrisie et des doubles normes," Lieberman a dit qu'il allait convoquer une réunion des hauts responsables du ministère des affaires étrangères afin de déterminer si Israël doit couper tous les liens avec le conseil, et de considérer d'influer sur d'autres payes, avant tout les Etats-Unis, pour qu'ils quittent cet organe de l'ONU.

Cela, cependant, risque d'être une tâche difficile, surtout à en juger par une déclaration du département d'état américain publiée vendredi sur l'activité du conseil la semaine dernière.

Alors que la déclaration américaine "réaffirme sa ferme opposition à une série de mesures anti-Israël qui continuent inutilement de politiser l'agenda du conseil des droits de l'homme," elle ajoute que le 19e cession ordinaire a contribué à "inciter à l'action sur une série d'importantes situation des droits de l'homme à travers le monde, en partie grâce à l'engagement vigoureux des Etats-Unis."