Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président américain Barack Obama a déclaré dimanche qu'un "fenêtre se referme" sur l'Iran, mais qu'il y a encore du temps pour la diplomatie. Il n'a pas fixé de date limite, mais elle sera probablement après les élections présidentielles de novembre.

Le président a fait ses remarques aux journalistes à Séoul à la veille d'un sommet sur la sécurité nucléaire. "Je crois qu'il y a une fenêtre de temps pour résoudre cela diplomatiquement, mais cette fenêtre se ferme," a-t-il dit.

Les déclarations d'Obama n'ont rien de nouveau, il avait déclaré il y a 10 jours que la fenêtre diplomatique se "rétrécissait", mais son discours constant sur l'Iran reflète sa détermination de montrer à Israël sa volonté de frapper l'Iran militairement pour l'empêcher d'obtenir des capacités nucléaires.

L'administration américaine mise toujours sur les sanctions économiques pour convaincre le dictateur iranien Mahmoud Ahmadinejad de coopérer avec les responsables de l'ONU et de leur permettre une libre inspection des installations nucléaires iraniennes.

Obama est soucieux d'éviter une nouvelle intervention militaire dans un pays étranger avant les élections, mais Israël craint que novembre soit trop tard, alors qu'Ahmadinejad continue de fortifier les installations nucléaires dans les zones montagneuses, profondément enfuies dans des abris en béton.

Une bataille militaire avec l'Iran avant les élections pourrait engendrer ce qui pourrait être le plus grave problème pour le président Obama, une hausse vertigineuse des prix du pétrole.

"A l'heure actuelle, l'élément clé qui est le moteur des prix élevés du pétrole est en fait le marché pétrolier mondial et l'incertitude sur ce qui se passe en Iran et au Proche Orient. Cela ajoute 20 ou 30 dollars au prix du baril de pétrole, ce qui affecte évidemment les prix à la distribution," a-t-il dit dans une interview avec l'American Automobile Association (AAA).

L'AAA, qui rend compte des prix nationaux du pétrole, a signalé que la moyenne nationale du prix à la pompe s'élevé à 3,89$ le gallon (un gallon = 3,785 litres), soit près de 20 pour cent de plus qu'en début d'année.

L'agence de presse d'état iranienne Fars a expliqué à ses lecteurs qu'un "membre éminent du parlement iranien" a déclaré que le président Obama a exempté 11 pays de sanctions sévères pénalisant l'achat du brut iranien dans le but de maintenir le prix de l'essence à une certaine stabilité.