Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le vice-premier ministre Shaoul Mofaz a déclaré jeudi matin qu'il croyait que les pourparlers de paix israélo-palestinien seraient bientôt renouvelés sans conditions préalables.

S'adressant à Israël Radio depuis Washington, Mofaz a déclaré : "je crois qu'il y a une possibilité de relancer les négociations. J'ai une base solide pour croire que cela se produira dans un proche avenir."

Les commentaires de Mofaz tombent au milieu de déclarations plutôt pessimistes de l'autorité palestinienne sur les négociations de paix. Dimanche, les président Mahmoud Abbas a déclaré que le processus de paix était "cliniquement mort", blâmant Israël pour cet état de fait. "La balle est dans le camp israélien," a déclaré Abbas lors d'une conférence sur Jérusalem qui se tenait à Ramallah.

Alors que Mofaz se trouve à Washington pour des entretiens de haut niveau, le négociateur de l'OLP, Saeb Erekat, est également en visite aux Etats-Unis pour des entretiens avec la secrétaire d'état Hillary Clinton sur les moyens de relancer les négociations de paix avec Israël. Un responsable de l'AP a déclaré qu'Erekat a décidé de réitérer les conditions palestiniennes pour la reprise des pourparlers de paix : l'arrêt des constructions juives en Judée et en Samarie et la reconnaissance des "frontières" de 1967, qui étaient alors occupées par l'Egypte et la Jordanie, comme futures frontières d'un état palestinien.

Dans son interview à Israël Radio, Mofaz a déclaré que les conditions préalables des palestiniens sont un obstacle, et que les négociations à venir doivent être et seront renouvelées sans conditions préalables.

"Au cours des trois dernières années, les palestiniens ont placé des conditions préalables à la reprise des négociations, et Israël et les Etats-Unis se sont trompés en leur permettant de le faire," a déclaré Mofaz.

La majeure partie des discussions tenues par Mofaz lors de sa visite aux Etats-Unis a été la menace iranienne. Mofaz a consulté mercredi des membres du Congrès sur la manière d'avancer vers des sanctions plus sévères contre l'Iran, dans le sillage d'une nouvelle réunion non concluante entre les grandes puissances et Téhéran.

Il a également examiné la question iranienne avec la secrétaire d'état Hillary Clinton, après quoi il a publié une déclaration appelant l'Occident à imposer des sanctions plus dures contre l'Iran.