Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La secrétaire d'état américaine Hillary Clinton a appelé le président égyptien Mohammed Morsi et le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à se rencontrer, mais a souligné qu'elle-même ne sera pas engagée dans une telle réunion.

Lors d'une réunion avec son homologue égyptien, le ministre des affaires étrangères Mohamed Amr, Clinton a déclaré que les Etats-Unis ne font pas d'efforts pour organiser une telle rencontre car ce n'était pas approprié pour eux de s'impliquer, mais a noté que Washington soutiendra le processus de paix au Proche Orient.

Amr, pour sa part, a déclaré que l'Egypte allait honorer tous les accords qu'il a signé et a appelé à une solution basée sur une capitale palestinienne à Jérusalem.

Plus tôt, Clinton a eu sa première rencontre avec le président islamiste égyptien, et a dit que l'Amérique "partage des intérêts stratégiques beaucoup plus nombreux que nos différences" avec le Caire.

Clinton espérait profiter de la réunion pour orienter Mohammed Morsi vers l'ouverture d'un dialogue avec les militaires pour mettre fin à la crise politique du pays.

Elle a ensuite déclaré que c'est aux égyptiens de décider de la voie à suivre, et que cela "nécessite un dialogue et des compromis, une réelle politique."

Clinton a également exprimé son soutien au gouvernement démocratiquement élu et dit que les Etats-Unis veulent aider à ce qu'il soit couronné de succès.

Les entretiens de Clinton avec Morsi au palais présidentiel ont débuté une série de réunions de haut niveau visant à stabiliser la transition démocratique de l'Egypte et son alliance avec les Etats-Unis, autrefois solide comme le roc, mais de plus en plus fragile. Dimanche, elle rencontrera le chef militaire de l'Egypte, le général Hussein Tantawi.

"Les choses changent à toute vitesse," a déclaré Clinton à Morsi lors de leur rencontre initiale. Le président égyptien, s'exprimant en anglais, a répondu : "nous sommes très, très désireux de vous rencontrer et heureux que vous soyez ici."

Clinton est le plus haut responsable américain a rencontrer Morsi, un islamiste des Frères Musulmans qui a été déclaré président il y a deux semaines, après ce qui est considéré comme les premières élections démocratiques libres et équitables du pays.