Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'autorité palestinienne cherchera à présenter une nouvelle demande de reconnaissance avant la prochaine réunion de l'assemblée générale à New York en septembre, où le président des arabes de Judée et Samarie demandera de mettre à niveau le statut de l'AP à celui d'état non membre.

Des sources palestiniennes ont dit au journal arabe londonien Al Sharq Al Awsat que les Etats-Unis, l'Union Européenne et divers pays arabes font pression sur Ramallah pour annuler cette demande, citant un mauvais timing, l'assemblée générale se réunissant deux mois avant les prochaines élections présidentielles américaines.

Un statut d'état non membre permettra à l'autorité palestinienne de faire appel à diverses organisations internationales, y compris la cour pénale internationale, et de poursuivre différentes actions contre Israël.

Bien que les responsables palestiniens soupçonnent qu'une nouvelle demande en septembre forcera Obama à s'aligner avec Israël, de peur de perdre le vote juif, l'AP peut aujourd'hui difficilement faire marche arrière, de peur de perdre le peu de crédit politique qu'il lui reste auprès des palestiniens.

Ramallah se prépare à la possibilité que tout résultat positif à l'ONU signifiera des sanctions financières américaines, par l'intermédiaire d'une coupure ou une suspension des fonds d'aide, ainsi que d'une suspension israélienne du transfert des fonds des taxes qu'Israël perçoit au nom de l'autorité palestinienne.

Pour parer à des telles mesures, l'autorité palestinienne essayerait de fabriquer une "première ligne de défense" en demandant à la Ligue Arabe de présenter la demande en son nom.

Une telle démarche peut embarrasser Washington et si des sanctions devraient être appliquées, les palestiniens feraient valoir qu'elles doivent être adressées à l'organisation panarabe.

Une suggestion faite précédemment par le chef de la Ligue Arabe, Nabil El-Arabi, de présenter la demande le 29 novembre, la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien de l'ONU, est également envisagée.

Quoiqu'il en soit, le vote lui-même est susceptible d'avoir lieu qu'après les élections présidentielles américaines.