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Diplomatie : Israël & le Moyen-OrientVente de sous-marins à l'Egypte : les relations israélo-allemandes pas affectéesLe gouvernement allemand a balayé les informations selon lesquelles ses relations avec Israël ont été affectées par la vente de sous-marins allemands à l'Egypte. ''La transaction n'a pas modifié notre approche à l'égard d'Israël ni notre engagement à sa sécurité'', a indiqué un porte-parole du gouvernement allemand. Il réagissait à la déclaration d'un responsable israélien officiel cité par les médias qui avait affirmé que la vente des sous-marins avait entraîné une ''dégradation dramatique des relations''. Parallèlement, le commandant de la marine égyptienne a précisé au journal Al-Ahram que la transaction suit son cours malgré les rumeurs signalant son annulation par Berlin. Articles connexes
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Dernière mise à jour, il y a 26 minutes
adresse un texte que j'avais rédigé il y a une quinzaine d'années, et qui
rejoint vos réflexions, en les complétant.
Bien à vous,
Simon Pilczer,
Juif laïc et "croyant".
Pourquoi le porc est-il interdit aux Juifs ?
Chacun sait que pour le juif, c'est l'interdit alimentaire le plus
élémentaire, celui que même le Juif le moins observant tend à respecter, celui
en quoi
le non-juif croit résumer toute la cashrout, celui que le prophète Mohamed a
repris dans le coran et imposé aux Musulmans.
Pourquoi cet interdit si fort ?
Certains, férus de modernité, rattachant l'interdit à des raisons d'hygiène,
prétendant que c'est la craint du taenia ou d'autres parasitoses transmises
par le porc qui serait à l'origine de cet interdit, et arguant du bon état de la
surveillance vétérinaire actuelle, se croient autorisés à transgresser.
La majorité se récrie en disant :
" c'est interdit parce que la Tora le prescrit " et cet argument d'autorité
peut paraître suffisant au croyant, qui considère que le bénéfice hygiénique
est offert de surcroît.
Mais essayons d'aller plus loin…
Les médecins savent que le porc est un excellent modèle expérimental dans de
nombreux domaines de la pharmacologie moderne : ainsi la peau de porc est-elle
proche de la peau humaine, le système cardiovasculaire du porc est utilisé
comme modèle dans l'athérosclérose, et pour tester les propriétés hémodynamiques
de nouveaux médicaments ; de même l'estomac de porc est-il utilisé pour
éprouver de nouveaux anti-ulcéreux et de nouveaux anti-inflammatoires non
stéroïdiens ; l'insuline de porc est utilisée pour le traitement des diabétiques ;
bref, le porc possède une physiologie organique assez proche de l'humain.
Retour en arrière
Je vais même tenter un rapprochement osé : vous vous souvenez que dans les
années 70, une équipe de football argentine, dont l'avion s'était écrasé dans
les Andes au cours d'un voyage au Chili, avait eu environ la moitié de ses
membres rescapés, alors que le cadavre des autres était conservé dans ce
congélateur naturel que constitue la haute vallée andine. Deux équipiers
partirent à la
recherche de secours au Chili, et les survivants décidèrent de se nourrir de
la chair de leurs camarades morts. Plus tard, quand ils seront retrouvés par
les équipes de sauveteurs, ils invoqueront l'eucharistie pour expliquer leur
attitude, ce qui sera refusé par l'Eglise, qui n'acceptera que les besoins vitaux
comme justification.
Mais le point intéressant dans cette affaire, outre l'extraordinaire concours
de circonstances qui aura permis leur survie, c'est qu'ils pourront répondre
à la question :
" Mais la chair humaine, quel goût ça a ? "
Eh bien la réponse fut univoque : la chair humaine, ça a le goût de porc !!
Si j'évoque cette histoire, ce n'est pas pour justifier l'interdiction de
l'anthropophagie qui est aujourd'hui presque universelle. C'est pour rappeler un
fondement de la cashrout que Gérard Haddad notait très justement dans son
livre " Manger le livre ". Pour les juifs, l'acte de manger, c'est en quelque
sorte humaniser le monde. En effet, les aliments que l'on ingère vont se
transformer en énergie et en chair humaine, et il est facile de comprendre cela. La
conséquence pour un Juif, c'est qu'il doit être attentif à ce qu'il absorbe,
parce qu'il va l'humaniser, et même le " judaïser ", en quelque sorte.
Par ailleurs, le porc en hébreu se dit h'azir, de la même racine que le verbe
h'ozer qui signifie : " Je retourne en arrière ".
Dans plusieurs langues, se comporter comme un porc, c'est être répugnant,
repoussant : " être sale comme un porc ", " se vautrer comme un porc ", sont des
attitudes qui inspirent le mépris et le dégoût.
Mon explication de l'interdit du porc dans la Torah sera de lier la nécessité
morale de s'élever pendant le cours de son existence et de refuser
d'humaniser à travers son alimentation un animal répugnant.
Dans le même esprit, et cette conception n'est peut-être pas totalement
casher, dans la mesure où l'on devient un peu ce que l'on ingère, le fait de manger
du porc peut retentir négativement sur notre comportement.
Les lois de la cashrout ont une logique assez facile à pénétrer, et
lumineusement expliquée dans Manger le Livre. Au début des années 1980, je
suivais le
cours de pensée juive donné par Raphaël Cohen au centre Rachi, et la question
suivante fut posée : " Pourquoi la Torah interdit-elle la consommation de
lièvre, ou du lapin, en arguant du fait que le lapin rumine, mais n'a pas le pied
fourchu ? Le lapin ne rumine pas ! Et Raphaël Cohen, embarrassé, nous répondit
: " Je connais une Yeshiva où, à cette question, le rav répond : si la Tora le
dit, c'est que c'est vrai ! Et ils ruminent ça dans la Yeshiva, et ils sont
contents ! "
Eh bien en y réfléchissant, c'est la Tora qui a raison ! En effet, le lapin
ingère une deuxième fois ses excréments frais pour mieux les digérer, ce qui
constitue une forme de rumination…
Vous voyez bien que c'est la Tora qui a raison !
Simon Pilczer, texte rédigé vers 1990
CE QUE LA SOCIÉTÉ MODERNE DOIT AU JUDAÏSME
LA DIGNITE SPIRITUELLE DE L'HOMME
La notion de la dignité spirituelle de l'homme est une autre des contributions du judaïsme à la société moderne. Le judaïsme enseigne que l'homme est un associé, un collaborateur de Dieu dans l'évolution de la vie et dans la re-création progressive du monde. L'animalité et la spiritualité peuvent lutter continuellement dans l'homme, comme c'est le cas. Le bien et le mal sont toujours en conflit, comme dans la pensée persane. Mais, d'après le judaïsme, l'homme est un être responsable, un être capable de choisir. Le Deutéronome fait dire à Moïse : « Je te propose en ce jour, d'un côté, la vie avec le bien, de l'autre la mort avec le mal... J'ai placé devant toi la vie et la mort, le bonheur et la calamité, choisis la vie » (8).
L'homme est libre de choisir ; il n'est pas le jouet d'une fatalité aveugle et d'une destinée inexorable.
L'homme, collaborateur de Dieu, possède la liberté et la volonté, la raison et le pouvoir de choisir, et avec elles la discipline essentielle de la responsabilité morale.
« SAINTS VOUS SEREZ »
Et encore : « Soyez Saints, car je suis Saint, Moi, L'Eternel, votre Dieu s (9). Cette sainteté, mentionnée dans le Lévitique et ailleurs dans la Bible, n'est pas celle du tabou, du « ne me touchez pas ». Elle est morale, dans son sens le plus sublime, elle est le summum des qualités et perfections morales. C'est la sainteté dont le synonyme est droiture. Ses attributs sont la justice et la pitié, la grâce et l'amour. De ce point de vue l'injonction du chapitre XIX du Lévitique nous impose le devoir de « l'imitation de Dieu s, de son caractère moral, concept qui est encore une des contributions marquantes du judaïsme à la société moderne, non moins importante que l'idée de la paternité de Dieu, de la fraternité des hommes, de la spiritualité de l'homme, de sa dignité et de sa responsabilité morales.
Et voici encore un autre concept, forgé par l'expérience juive et représentant une étincelle de cette âme du juif que l'on appelle judaïsme : Dieu est sanctifié par la conduite de l'homme, sa fidélité poussée jusqu'au sacrifice à l'Idéal divin et son martyre pour cet Idéal. C'est là l'un des concepts les plus audacieux de toute la théologie.
« DIEU, NOTRE PERE »
L'homme est placé dans un rapport encore plus intime avec son Créateur. Le judaïsme ne conçoit pas Dieu comme infiniment transcendant au-dessus et au-delà de toute création. II enseigne, en même temps que la transcendance de Dieu, son immanence et sa proximité :
« L'Eternel est proche de tous ceux qui l'invoquent (10).
« Oui, bien que je marche à travers la vallée de l'ombre' de la mort, Tu es avec moi (11). « Car ainsi parle le Dieu très haut et suprême, Celui qui habite l'éternité et qui a nom. le Saint : * Sublime et Saint est son nom [ Mais il est aussi dans les cœurs contrits et humbles » (12).
En essayant de Le décrire, Lui et Son immanence, adéquatement bien que les termes adéquats fassent défaut, les rabbins avaient recours à leur plus profonde expérience personnelle — la paternité — et parlaient de Dieu en tant que père. Dans cette paternité, tous les hommes sont devenus « les enfants du Dieu vivant » (13) et leur relation est définie de manière inoubliable par les paroles de Malachie : « N'avons-nous pas tous un seul père ? N'est ce pas un seul Dieu qui nous a crées ? Pourquoi commettrions nous une trahison l'un envers l'autre ? » (14).
L'IDEAL DEMOCRATIQUE
Le concept de démocratie est la contre-partie politique de l'idée juive de la fraternité humaine. Nous * ne sommes pas sans connaître les facteurs nombreux et complexes qui ont contribué au développement de la démocratie. Mais, dans la mesure où elle
est née de l'idée d'égalité humaine, elle est l'enfant de la Bible II n'y avait pas de démocratie en Europe avant que les foules ne connussent la Bible. Ce n'est que lorsque les enseignements de la Bible eurent libéré les esprits des hommes que les prémices de la démocratie apparurent dans le monde occidental. La puritaine Angleterre a été, sous l'influence de l'Ancien Testament, le précurseur de la politique américaine, qui fut, de même, construite sur les fondations du code mosaïque.
DEMOCRATIE SPIRITUELLE LE DROIT D'ETRE DIFFERENT
Ce qui est vrai de la démocratie politique, l'est aussi de ce que nous pourrions appeler la démocratie spirituelle. En disant cela, nous pensons en termes opposés à ceux « d'élus s et de « damnés » qui exprimaient la doctrine de Calvin. Nous pensons à l'enseignement du judaïsme par l'intermédiaire de ses maîtres talmudiques, suivant lesquels « les pieux de toutes les nations ont part à la vie future * (13), phrase dans laquelle < la vie future » signifie le salut spirituel et l'approbation de Dieu. Et c'est ainsi que nous trouvons les rabbins disant (16) : « Voici la porte de l'Eternel ; les justes la franchiront * (17), non pas : les prêtres, les lévites ou les israélites. D. n'est pas dit : « Réjouissez-vous, prêtres, lévites et israélites », mais: * Réjouissez-vous en l'honneur de l'Eternel, ô justes » (18). Non pas : « Seigneur, fais du bien aux prêtres, aux lévites, aux israélites ». mais : « Seigneur, fais du bien aux bons * (19).
De même, nous trouvons la grande parole de Michée : «Que les autres peuples marchent chacun au nom de son Dieu ; nous, nous marchons au nom de l'Eternel, notre Dieu, toujours et toujours s (20). C'est là une reconnaissance, dans le domaine spirituel, de ce que nous nous plaisons à appeler « le droit d'être différent » dans les domaines politique, social et intellectuel. Ce droit est opposé au totalitarisme, qu'il soit religieux ou politique. Il admet l'existence de différentes voies par lesquelles l'homme peut trouver son chemin vers Dieu, nombre d'avenues de salut. 11 reconnaît le droit à l'individualisme religieux. Là est l'origine de ce que certains ont appelé le « pluralisme culturel », ou de ce qui pourrait être appelé le « pluralisme spirituel ». Il met l'accent sur Je fait qu'aucun de nous n'a un accès exclusif auprès de notre Père qui est aux deux et sur la terre.
L'EDUCATION, DEVOIR RELIGIEUX
On a trop souvent disserté sur la place de l'éducation dans la vie juive pour que nous ayons besoin d'y revenir longuement ici. L'éducation était un devoir religieux, par conséquent une responsabilité pour tous, et, partant, un droit et une passion. C'est là un fait : t Tu les inculqueras à tes enfants » est un précepte biblique (21). Un système assez complet d'éducation existait en Israël dès l'époque du retour de la captivité de Babylone {vers 444 av. J.-C.). L'une des plus anciennes prières de la Synagogue, répétée trois fois par jour, contient cette bénédiction :
« Tu accordes gracieusement la connaissance à l'homme et enseignes la compréhension aux mortels. O donne-nous la connaissance, la compréhension et le discernement. Béni sois-tu, Eternel, Donateur gracieux do la connaissance. »
L'ignorance a toujours été une disgrâce. Un des anciens docteurs est allé jusqu'à dire : t Un ignorant ne peut être pieux » (22). On attendait de chaque juif qu'il devînt un étudiant, sinon un savant. L'étude devint une forme de culte et, comme le fait remarquer le Professeur Hermann Gollancz, le synonyme talmumique « d'éducation » est « travail divin » (23). Le Talmud de Jérusalem enseigne que « les enfants de la communauté devront recevoir l'instruction en commun dans des institutions spécialement destinées à cet effet » (24). Et dans le Talmud de Babylone, nous apprenons que, dès le premier siècle, des écoles étaient érigées dans chaque ville d'Israël. L'éducation était considérée comme une affaire de responsabilité et d'utilité publiques. Nous lisons : « Une communauté qui néglige d'installer des écoles pour les enfants est destinée à périr » (25).
Enracinée dans ce précepte religieux, l'éducation publique devint un bienfait social. Même lorsque l'Europe était plongée dans la plus profonde ignorance, il n'y avait presque pas d'illettrés dans les communautés juives. L'instruction générale était la règle, et de sa diffusion chaque communauté se sentait responsable, point de vue qui a été maintenant adopté par toutes les nations civilisées.
C'est cette insistance sur l'éducation qui a permis aux juifs du Moyen Age d'être les intermédiaires grâce auxquels furent transmis à l'Europe moderne les trésors de la philosophie classique grecque (26).
PHILANTHROPIE, FORME DE LA JUSTICE
On peut en dire autant de la philanthropie. « Les actes de charité forment le commencement et la fin de la Torah s (27). Donner n'était pas seulement une question de générosité individuelle, mais une obligation sociale. Chaque communauté avait ses organes de bienfaisance, d'assistance matérielle et morale, qui constituaient l'aspect social de l'obligation religieuse. Le fameux passage de Maïmonide (XII° siècle) qui a été appelé « l'échelle d'or de la charité » peut être citée ici:
« II y a huit degrés dans la charité, chacun plus élevé que l'autre. Le plus haut consiste à assister le prochain tombé dans l'infortune en lui offrant un cadeau ou un prêt, en s'associant avec lui, ou en lui procurant du travail, l'aidant ainsi à se subvenir à lui-même sans dépendre des autres. »
« Au degré au-dessous vient la charité aux pauvres de telle façon que le donneur ne sait pas à qui il donne ni le receveur de qui il reçoit. Ceci est l'accomplissement d'un commandement pour des motifs désintéressés et une réminiscence de la Chambre des Silencieux, qui existait dans" le Temple, où les justes déposaient secrètement leurs aumônes et où les pauvres respectables étaient secrètement secourus. De même ordre est la pratique consistant à confier son obole à un dépôt charitable ou à un fonds public, en s'assurant toutefois que le responsable est une personne de confiance et un administrateur capable.
Au troisième degré le donneur sait à qui il donne, mais le receveur ignore de qui il reçoit ; c'est ainsi que faisaient les Sages quand ils allaient en secret jeter de l'argent par les portes des pauvres.
« Plus bas encore est le cas où celui qui est dans le besoin connaît l'identité du donneur, mais celui-ci ne connaît pas celle du receveur ; ainsi faisaient les Sages qui plaçaient des sommes d'argent dans des sacs et les portaient sur leurs épaules afin que les pauvres pussent se servir sans humiliation.
« Les quatre degrés suivants sont, -dans l'ordre décroissant : l'homme qui donne au pauvre sans qu'on lui demande ; celui qui donne au pauvre sur demande ; celui qui donne moins qu'il ne devrait, mais le fait avec bonne grâce, et, en dernier (le plus bas degré de la charité), celui qui donne mais insuffisamment et à contre-coeur » (28).
Ce n'est pas par hasard que le mot traduisant charité est tzedokoh, qui signifie : obligation morale ou justice.
LE ROYAUME DE DIEU SUR LA TERRE
Le concept de « Royaume de Dieu s ou de « Royaume des Cieux » est devenu si familier à la pensée chrétienne qu'on pourrait oublier que tout ce concept, si consolateur et si réconfortant, est une contribution du judaïsme.
Tel que nous le trouvons à ses débuts historiques et tel qu'il a jailli de l'âme des prophètes et des rabbins, ce concept est sublime dans ses perspectives, dans son but et dans sa hardiesse. Par son aspect ultime, il envisage « un monde perfectionné sous la Royauté du Tout-Puissant », pour employer les paroles encore usitées d'une ancienne prière d'Israël. Le Kaddisch est une prière sans laquelle aucun service à la synagogue n'est complet. L'oraison dominicale
« Que soit magnifié et sanctifié le nom de l'Eternel dans le monde qu'il a créé d'après sa volonté, et qu'il veuille établir son royaume de vos jours et de votre, vivant, et du vivant de toute la maison d'Israël, bientôt et très prochainement."
Quel doit être le caractère de ce Royaume divin tel que le conçoit le judaïsme ?
En premier lieu, ce n'est pas un royaume « céleste » qui serait sans relation avec la société des hommes. Il n'est pas d'un autre rnonde, il doit plutôt être de ce monde. L'Eternel sera roi- sur toute la terre (29). L'espoir en ce royaume est ainsi exprimé dans la liturgie synagogale du Nouvel An :
« O Eternel, notre Dieu, fais en sorte que tous les hommes te révèrent, que toutes les créatures devant toi se prosternent. Fais que tous, ne formant qu'un faisceau, d'un commun accord et avec un cœur sincère,
En second lieu, ce royaume, dans l'avenir idéal, sera ouvert, non pas à un seul peuple, mais à tous les peuples travaillant, militant et servant ensemble, tous formant « une seule compagnie pour exécuter Ta volonté », mais « d'un cœur parfait ». Ce ne seront pas des saints n'ayant jamais péché, mais des êtres humains, serviteurs volontaires du Seigneur, travaillant sous son inspiration pour la réalisation de la société idéale.
Enfin, dans le royaume céleste, on "entrera « quand les hommes ne feront plus de mal ni de destruction a — « quand les hommes habiteront chacun sous sa vigne ou son figuier sans personne pour l'inquiéter » —« quand la justice coulera comme les eaux et le droit comme un courant puissant » — « quand les épées seront forgées en socs de charrues et les lances en serpettes » — « quand les nations n'apprendront plus la guerre » — quand il se trouvera, dans les lieux élevés de la terre, des hommes et femmes
« aux mains propres et au cœur pur » — lorsque les nations et les peuples chercheront « la montagne de l'Eternel s afin qu'il nous enseigne Ses voies et que nous marchions dans ses sentiers » — lorsque « l'Eternel sera Un et Son nom Un » — lorsqu'il y
un Dieu dans le ciel ».
Ce concept d'un royaume de Dieu est un espoir exalté. Il fixe un but à la vie et donne une finalité à l'histoire. Il voit en Dieu le centre de l'existence. Il pose le principe de la perfectibilité de la race humaine. II donne un sens aux efforts humains ; il donne valeur à l'idéal et courage aux idéalistes. Il console les serviteurs souffrants de l'humanité par l'assurance qu'ils ne vivent et ne souffrent pas en vain
Cette idée constitue une autre contribution du judaïsme à la société moderne.