Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Quelques heures après l'annonce que le président américain Barack Obama ne rencontrera pas le premier ministre Benyamin Netanyahou a New York ce mois-ci, la Maison Blanche a déclaré que les deux dirigeants ont parlé au téléphone mardi soir.

Selon la déclaration de la Maison Blanche, les deux dirigeants ont dit lors de leur conversation qu'ils sont "unis" dans les efforts pour empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire.

"Contrairement aux rapports parus dans la presse, il n'y a jamais eu une demande pour que le premier ministre Netanyahou rencontre le président Obama à Washington, pas plus qu'une demande pour une réunion refusée," indique le communiqué cité par l'AFP.

Les deux dirigeants, qui ont parlé pendant une heure, "ont discuté de la menace posée par le programme nucléaire de l'Iran, et de notre étroite collaboration sur l'Iran et d'autres questions de sécurité."

"Le président Obama et le premier ministre Netanyahou ont réaffirmé qu'ils sont unis dans leur détermination d'empêcher l'Iran d'obtenir une arme nucléaire, et ont convenu de poursuivre leurs consultations étroites à l'avenir."

Plus tôt mardi, la Maison Blanche a tenté de minimiser les rapports disant qu'Obama a refusé de rencontrer Netanyahou en marge de l'assemblée générale des Nations Unies à New York.

Le porte-parole du conseil national de sécurité, Tommy Vietor, a expliqué que Netanyahou et Obama ne sont "tout simplement pas dans la même ville en même temps."

Obama et Netanyahou "sont en contact fréquent" et Netanyahou rencontrera la secrétaire d'état Hillary Clinton et d'autres hauts responsables lors de sa visite, a dit Vietor.

Les tensions entre les deux parties sont élevées ces derniers temps concernant la perception du programme nucléaire de l'Iran et la manière dont il devrait être traité.

Lundi, les deux partie se sont affrontées au cours de remarques faites par Clinton sur la définition de "lignes rouges" pour l'Iran concernant son programme nucléaire.

Clinton a déclaré dans une interview que les négociations sont toujours "de loin la meilleure approche" pour empêcher l'Iran de développer des armes nucléaires, quelques heures après que le premier ministre Benyamin Netanyahou ait déclaré dans une interview à la télévision canadienne dimanche que "l'Iran ne voit pas de ligne rouge claire de la communauté internationale."

En réponse, un responsable de Jérusalem a déclaré : "sans une ligne rouge ferme et claire, l'Iran n'arrêtera pas sa course à l'arme nucléaire. De telles déclarations n'arrêtent pas les centrifugeuses iraniennes, mais font l'inverse."

Le département d'état a plus tard une nouvelle fois pris ses distances avec la position israélienne, sa porte-parole, Victoria Nuland, disant aux journalistes : "le peuple américain sait que le président a dit sans équivoque qu'il ne permettra pas à l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire."