Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les responsables iraniens ont proposé un plan en neuf étapes pour désamorcer la crise nucléaire avec l'Occident, qui a été rejeté par les autorités américaines, a rapporté jeudi le New York Times.

Selon le rapport, l'initiative iranienne aurait progressivement suspendu la production d'uranium qui serait plus facile pour eux de convertir en arme nucléaire. Le plan iranien est basé sur une proposition faite aux responsables européens en juillet.

Le Times a rapporté que le plan exigeait tellement de concessions par l'Occident, à commencer par l'abandon de toutes les sanctions, que les responsables américains l'ont rejeté comme irréalisable.

Selon le rapport, le plan appelait a démantèlement par étape des sanctions alors que les iraniens auraient mis fin au travail dans un des deux sites connu comme enrichissant de l'uranium à 20%. Une fois que les iraniens auraient atteint la dernière étape, et les sanctions levées dans leur intégralité, ils auraient suspendu la production d'uranium moyennement enrichi sur le site souterrain de Fordo, conformément à l'initiative.

Des responsables de l'administration Obama ont dit que l'accord était destiné à faire les gros titres des journaux, mais ne garantissait pas que l'Iran ne puisse pas produire une arme atomique.

"Avec la manière dont ils l'ont structuré, ils pouvaient déplacer le combustible, en le laissant à l'intérieur du pays," a dit un responsable de l'administration Obama repris par le Times. Il a également mis en garde contre le fait que le programme pouvait être relancé dans une "nanoseconde… ils n'ont pas a répondre à aucune question des inspecteurs."

Mercredi, la secrétaire d'état américaine, Hillary Clinton, a évoqué la possibilité que les sanctions contre l'Iran puissent être assouplies rapidement si Téhéran travaillait avec les grandes puissances pour répondre aux questions concernant son programme nucléaire.

S'adressant à la presse concernant les manifestations en Iran déclenchées par l'effondrement de la monnaie iranienne, qui a perdu 40% de sa valeur par rapport au dollar en une semaine, Clinton a accusé le gouvernement iranien, plutôt que les sanctions occidentales, pour les problèmes financiers.

"Ils ont pris leurs propres décisions gouvernementales, qui n'ont rien à voir avec les sanctions, qui ont eu un impact sur les conditions économiques à l'intérieur du pays," a déclaré Clinton.