Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président des arabes de Judée et Samarie, Mahmoud Abbas, tente de donner une nouvelle définition au mot "unilatéral" dans une lettre au président Barack Obama, à qui il explique que sa demande de reconnaissance à l'ONU n'est en fait pas un geste unilatéral.

Sa lettre vient un jour après que Susan Rice, ambassadeur américain à l'ONU, a déclaré lundi au conseil de sécurité que la demande d'Abbas à l'ONU "mettrait en péril le processus de paix et compliquerait les efforts pour faire revenir les parties à des négociations directes."

Le geste contourne des pourparlers directs avec Israël pour l'établissement de l'autorité palestinienne comme entité indépendante et est une violation directe des accords d'Oslo, qui interdisent aux deux parties de prendre des mesures unilatérales.

Toutefois, la décision d'aller à l'ONU demander la reconnaissance des demandes politiques et territoriales de l'autorité palestinienne "n'est pas une décision unilatérale", écrit Abbas.

Abbas tente d'expliquer tout le contraire, disant que sa demande à l'ONU, à laquelle s'oppose Obama, est le seul moyen de préserver la soi-disant "solution à deux états" et faire pression sur Israël pour qu'il retourne à ce qu'il appelle des "négociations".

Tout comme il joue avec le mot "unilatéral", la définition des "négociations" n'est pas pour Abbas d'arriver à un compromis avec Israël, mais plutôt quand Israël acceptera toutes les revendications de l'AP. Il est par exemple inutile de négocier des futures frontières si l'AP les décide unilatéralement.

Abbas veut Jérusalem comme capitale d'un hypothétique état de l'autorité palestinienne, un état qui devra être nettoyé de toute présence juive, qui comprendrait toute la Judée et la Samarie, ainsi que l'est, le sud et le nord de Jérusalem, Abbas ne parle par contre plus trop de Gaza ces derniers temps.