Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'autorité palestinienne peut gagner la reconnaissance de l'assemblée générale des Nations Unies, jeudi, en tant qu'état non membre, mais le geste aura un effet boomerang sur l'AP, ont dit des responsables palestiniens. S'exprimant jeudi sur Radio Israël, le vice-ministre des affaires étrangères, Danny Ayalon, a déclaré que le geste forcera simplement Israël à exiger d'avantage de l'autorité palestinienne.

"Si l'autorité palestinienne veut être considérée comme un état, elle doit agir comme un état," a-t-il dit. "Cela inclut de remplir tous les accords. Nous allons exiger des garanties internationales à partir de maintenant pour tout engagement que prend l'AP dans les négociations," a déclaré Ayalon, compte tenu de la mauvaise réputation qu'a l'AP à remplir les accords précédents.

Tzvi Hauser, secrétaire général du gouvernement, a déclaré à Radio Israël que le geste de l'AP rendra un règlement définitif plus difficile à réaliser. "Ce geste casse les règles du jeu et permettra à Israël de réagir de quelque façon qu'il jugera nécessaire pour protéger ses intérêts." Hauser a souligné que tout accord entre Israël et l'autorité palestinienne devait être fait par des négociations directes, et que la participation d'une entité internationale dans les tentatives de parvenir à un accord ne produira rien.

Un responsable du gouvernement, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a déclaré à Radio Israël que la déclaration de l'assemblée générale était "dénuée de sens. Ce sera la troisième fois que les palestiniens recevront une reconnaissance étatique symbolique, après avoir échoué dans le passé à convaincre le conseil de sécurité de les reconnaître en tant qu'état. En outre, cette décision constitue une violation flagrante des accords conclus avec l'autorité palestinienne," a indiqué le responsable, et l'autorité finira par regretter son dernier stratagème.