Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Comme prévu, l'Organisation des Nations Unies a adopté une résolution jeudi soir reconnaissant la "Palestine" comme état observateur non membre. Ce statut n'avait été accordé qu'au Vatican jusqu'à présent.

138 pays ont voté en faveur de la résolution, neuf pays ont voté contre, et 41 pays se sont abstenus.

Peu avant le vote, le chef de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est adressé aux Nations Unies, faisant son cinéma habituel, accusant l'état hébreu d'attaquer les arabes et de réaliser un nettoyage ethnique.

Comme d'habitude, Abbas n'a pas condamné les tirs de roquettes par les terroristes de Gaza sur le sud d'Israël.

"La Palestine est aujourd'hui à l'assemblée générale, car elle croit à la paix et parce que son peuple, comme ces derniers jours le prouvent, en a désespérément besoin," a-t-il dit, insistant sur le fait que la reconnaissance de la "Palestine" en tant qu'état observateur non participant "est la dernière chance de sauver la solution a deux états."

"Nous avons entendu, et vous avez aussi entendu parler spécifiquement, au cours des derniers mois, du flot incessant de menaces israéliennes en réponse a nos efforts calmes, politiques et diplomatiques pour que la Palestine acquière le statut d'observateur non membre des Nations Unies," a déclaré Abbas. "Et vous avez certainement vu comment certaines de ces menaces ont été menées de manière barbare et atroce il y a quelques jours dans la bande de Gaza."

"Nous n'avons pas entendu un seul mot d'un seul responsable israélien exprimant une quelconque préoccupation sincère pour sauver le processus de paix. Au contraire, notre peuple a été témoin, et continue de témoigner, d'une intensification sans précédent des attaques militaires, du blocus, de la colonisation et du nettoyage ethnique, en particulier dans Jérusalem Est occupée, et les arrestations de masse, les attaques de colons et d'autres pratiques par lesquelles cette occupation israélienne devient synonyme d'un système d'apartheid, d'occupation coloniale, qui institutionnalise la peste du racisme et de la haine," a dit celui qui enseigne dans ses écoles aux musulmans que les juifs et les chrétiens sont des porcs qu'il faut égorger.

Abbas a affirmé que "nous ne sommes pas venu ici en cherchant à délégitimer un état établi il y a des années, et ce qu'est Israël, mais nous sommes plutôt venu affirmer la légitimité de l'état qui doit maintenant réaliser son indépendance, et c'est la Palestine. Nous ne sommes pas venu ici ajouter de nouvelles complications pour le processus de paix, que la politique israélienne a jeté aux soins intensifs, mais nous sommes plutôt venu lancer une dernière tentative sérieuse pour parvenir à la paix. Notre démarche ne vise pas à mettre fin à ce qui reste du processus de négociation, qui a perdu son objectivité et sa crédibilité, mais est plutôt destinée à essayer de donner un nouveau souffle aux négociations et à la fixation d'un fondement solide comme base des termes de référence des résolutions pertinentes afin que les négociations réussissent."

"Nous n'accepterons rien de moins que l'indépendance de l'état de Palestine, avec Jérusalem Est comme capitale, sur tout le territoire palestinien occupée en 1967 (qui n'existait donc pas), de vivre en paix et en sécurité aux côtés de l'état d'Israël, et une solution au problème des réfugiés sur la base de la résolution 194, selon le dispositif de l'initiative de paix arabe," a-t-il souligné.

"Chaque voix soutenant nos efforts aujourd'hui," a déclaré Abbas, "est une voix précieuse de courage, et chaque état qui accorde aujourd'hui son soutien à la demande palestinienne affirme son soutien au principe et a la morale de la liberté, des droits des peuples et du droit internationale et à la paix."

"L'assemblée générale est appelé aujourd'hui à émettre un certificat de naissance de la réalité de l'état de Palestine."

Le vice-ministre des affaires étrangères israélien, Danny Ayalon, a déclaré jeudi que "c'est un jour de défaite historique pour les palestiniens," et a appelé Abbas un "terroriste diplomatique".