Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Il y a une heure, environ, figurait, sur notre site " Juif.org " , une page, un fil de discussion " qui évoquait les événements du Mali et d'Algérie. Deux personnes y avaient posté des commentaires : Daniel ( _094 ? ou bien _097 ? - je ne me rappelle plus ) et moi. Daniel était assez critique sur l'intervention française, pour laquelle il pronostiquait de lourdes pertes et l'enlisement. Pour ma part ...

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Cette page, ce fil de discussion, avec le post de Daniel et deux posts de ma part, a totalement disparu ... Pour être " remplacée " par les " félicitations " de Netanyahu à Hollande ( cf. ci-dessus ).

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Peut-être que les approches critiques, quoique différentes, faites par Daniel et moi ont paru aux modérateurs trop en contradiction avec la ligne officielle du gouvernement d'Israël ( = féliciter et encourager François Hollande ).

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Je disais d'abord que l'intervention française, précipitée peut-être, vendredi dernier, mais en raison de la menace que les forces islamistes faisaient peser sur l'aéroport international de Sévaré et sur la capitale, Bamako, ne me paraissait pas, pour autant, improvisée. Pour ma part, et en toute modestie, je m'y attendais depuis plusieurs mois et j'imagine que l'Etat-Major français s'y attendait aussi et s'y était préparé.
Je supposais aussi que lors de la visite de François Hollande en Algérie, il y a trois semaines, la question avait dû être soigneusement étudiée.

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Cela étant dit, j'émettais aussi l'idée ( c'est peut-être ce qui a déplu, ou gêné ) qu'il y avait une contradiction entre le fait de soutenirr certaines variétés d'islamistes ( en Libye, en Syrie, en Judée-Samarie et au Liban ... ) et celui de frapper d'autres variétés d'islamistes ( naguère en Afghanistan, aujourd'hui en Afrique ).

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Contradiction atténuée, naguère, par le fait de l'éloignement géographique entre les théâtres où se déployaient l'une et l'autre espèces d'intervention. Et aussi par le fait qu'en Afghanistan, la France intervenait en supplétive et en subordonnée des Américains. Alors qu'en Algérie, elle intervient à proximité de la rive sud du " fleuve " Méditerranée ; et en maître d'oeuvre.

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On ne sait pas comment vont tourner les choses au Sahel et au Maghreb. Pour ma part, je doute qu'à moins d'être détruites totalement, les forces islamiques renoncent à un projet dès longtemps élaboré et qui n'est rien de moins que l'investissement de l'Europe par le Sud, au moyen de la mainmise sur le Maghreb, dont la conquête du Sahel est à la fois le prodrome et la condition. Les ressources en hydrocarbures de l'Algérie, celles, en uranium, du Niger doivent être prises en compte : ces enjeux sont tels qu'on ne voit personne lâcher, ni d'un côté, ni de l'autre. Mais disons que seuls des coups totalement " disproportionnés " portés par la France seraient en mesure d'empêcher, sinon l'enlisement, du moins un engagement de longue durée.

La question est aussi de savoir dans quelle mesure cet affrontement - qui ne fait peut-être que commencer - pourrait amener, dans la population française, un début de réévaluation de ce qu'est l'islamisme. Nul doute que les médias français, acquis à l'Islam et entraînés par leur haine d'Israël, feront tout pour tenter d'empêcher cette prise de conscience.

Si le Sahel tombait aux mains des islamistes, c'est le Maghreb qui serait menacé de tomber à son tour. C'est ce qui explique l'engagement du gouvernement algérien, qui, sans se préoccuper de savoir s'il frappe de manière " disproportionnée " ou pas, frappe, à In Amenas, à la manière des " spetznaz " russes à Beslan. Mais, dans la situation présente, l'armée algérienne - qui a pourtant l'expérience de l'affrontement avec les islamistes - ne peut espérer tenir, face aux islamistes d'AQMI et autres groupes ejusdem farinae, qu'avec l'appui du " grand arrière " que constitue la France. C'est dire que François Hollande a mis le doigt dans un engrenage qui pourrait aller très loin. Mais a-t-il le choix ? - Si le Maghreb tombait aux mains des islamistes, ceux-ci seraient aux portes mêmes de la France ( et de l'Europe ), la Méditerranée devant être considérée comme un " fleuve " . De la même manière, les Etats-Unis ne pouvaient accepter de voir, de l'autre côté du " fleuve " Atlantique, l'Europe tout entière aux mains du nazisme ou, plus tard, du communisme. Ce sont là des contraintes d'ordre géopolitique, souvent plus fortes que les choix et déterminations d'ordre idéologiques.
L'idéologie réussira-t-elle à miner la détermination de François Hollande ? - On voit que des leaders de l'opposition prennent d'ores et déjà soin de marquer quelque distance, certes encore de manière feutrée : Jean- François Copé, Dominique de Villepin, Alain Juppé. L'idéologie a peut-être ici bien moins à

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faire que le souci de s'opposer aux socialistes. Cependant, il se trouve que Dominique de Villepin avait, il y près de dix ans, vivement condamné l'expédition américaine contre Saddam Hussein et qu'Alain Juppé est très probablement l'un des piliers du lobby pro-arabe du Quai d'Orsay.
Néanmoins, si l'on pose l'hypothèse d'un gouvernement de droite au pouvoir ( Jean-François Copé, Alain Juppé ou tout autre ), pourrait-il faire autre chose que ce que fait actuellement le gouvernement Hollande-Ayrault ? Quel gouvernement français serait-il prêt à fermer les yeux sur le passage de l'Afrique occidentale et maghrébine aux mains des islamistes ?