Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le vice-ministre des affaires étrangères sortant, Danny Ayalon, a commenté samedi la visite prévue du président américain Barack Obama dans la région au printemps, en disant qu'il s'attendait à ce que Washington pousse pour un "mini sommet" avec Obama, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le président de l'AP, Mahmoud Abbas.

"Je suis certain qu'à ce moment des plans sont en cours pour organiser une réunion entre Obama, Netanyahou et Abou Mazen, et peut-être même le roi Abdallah de Jordanie," a-t-il dit, parlant lors d'une table ronde qui s'est tenue à Holon.

Ayalon a déclaré que le meilleur endroit pour une telle réunion serait la Jordanie.

Le ministre adjoint des affaires étrangères a également commentée le processus de paix entre Israël et l'autorité palestinienne au point mort, disant qu'il pense qu'Israël devrait accepter la décision de l'ONU de mettre à jour le statut de l'autorité palestinienne.

Une telle reconnaissance est dans l'intérêt d'Israël et ferait beaucoup pour relancer le processus de paix au point mort, a-t-il dit. "Israël donnerait la souveraineté et l'indépendance aux palestiniens et en retour, ils reconnaissent Israël comme l'état-nation du peuple juif," a-t-il dit.

La visite d'Obama, a-t-il ajouté, "sert un intérêt américain, de repositionner le président comme l'homme clé du processus de paix au Moyen Orient."

"Cette visite, c'est aussi ouvrir la voie au secrétaire d'état américain John Kerry comme celui qui sera le médiateur dans les négociations entre les parties. Si la visite du président ne donne pas de résultats, beaucoup de sourcils se lèveront," a-t-il dit.

Interrogé pour savoir si Abbas cherche vraiment une solution au conflit avec Israël, Ayalon a déclaré que "le minimum que les palestiniens réclament ne coïncide pas avec ce qu'Israël est prêt à donner."

"Abbas veut être le seul à obtenir la reconnaissance internationale des palestiniens (en tant qu'état) sans pour autant renoncer au droit au retour et à Jérusalem."

"D'autre part, il doit répondre aux américains, qui soutiennent son pouvoir… si Netanyahou peut obtenir d'Abbas qu'il dise, en arabe, pas en anglais, qu'il reconnaît Israël comme la patrie juive, cela aura une importance historique pour les générations à venir."