Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La Maison Blanche a condamné jeudi les propos tenus par le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a comparé le sionisme au fascisme lors d'un discours public.

"Nous rejetons la caractérisation du premier ministre Erdogan du sionisme en tant que crime contre l'humanité, ce qui est offensant et faux," a déclaré Tommy Vietor, porte-parole de la Maison Blanche, dans un communiqué.

"Nous encourageons les gens de toutes les religions, les cultures et les idées, de dénoncer les actions haineuses et à surmonter les différences de notre temps," a-t-il ajouté.

Erdogan a utilisé un discours sur l'islamophobie en Europe lors de la session d'ouverture de la cinquième alliance des civilisations de l'ONU pour attaquer l'état juif.

"Tout comme le sionisme, l'antisémitisme et le fascisme, il devient inévitable que l'islamophobie doit être considérée comme un crime contre l'humanité," a déclaré le leader turc lors de la réunion.

Au cours des trois dernières années, Israël a fait de nombreux efforts pour réparer les fractures dans les relations avec la Turquie qui sont apparues depuis l'arrivée au pouvoir d'Erdogan, issu de la mouvance islamiste.

Suite à l'affaire du Mavi Marmara, qui a vu la mort de neuf extrémistes turcs qui attaquaient des soldats israéliens, les dirigeants turcs ont exigé des excuses d'Israël sur l'incident, ce que refusent les dirigeants israéliens, disant qu'Israël avait agi en légitime défense. En réponse, la Turquie a réduit ses liens avec l'état juif.

Erdogan a mainte fois empiré la situation en attaquant Israël sur une base régulière.

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a fortement condamné les propos d'Erdogan, jeudi soir, en disant : "ceci est une déclaration mensongère et noire que nous pensions sortie du monde," a dit Netanyahou.

Le président de Bayit Yéhoudi, Naftali Bennett, a répondu aux déclarations haineuses en disant : "notre réponse à tous ceux qui pensent que le sionisme est un crime contre l'humanité est de nous asseoir et d'étudier, puis de nous lever et de nous battre."