Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le secrétaire d'état américain John Kerry a exhorté dimanche le premier ministre turc Tayyip Erdogan a reporter sa visite à Gaza afin de prévenir les perturbations aux efforts pour relancer le processus de paix entre Israël et l'autorité palestinienne.

Des rapports en Turquie disent qu'Erdogan a refusé la demande. Par ailleurs, le secrétaire américain à la défense, Chuck Hagel, est en Israël pour discuter des derniers développements en Syrie et en Iran.

Suite à une rencontre avec le président de l'autorité palestinienne à Ankara, Kerry a déclaré qu'il avait dit au premier ministre turc qu'il serait souhaitable qu'il retarde sa visite en expliquant que son timing est crucial pour le processus de paix.

Pendant ce temps, des responsables turcs ont déclaré au journal Al-Sharq al-Awsat qu'Erdogan ne devrait pas retarder ce voyage, actuellement fixé en mai, mais devrait néanmoins tenir compte des conseils qui lui ont été donné. Abbas, pour sa part, estime que le projet de voyage d'Erdogan à Gaza peut avoir un effet négatif sur les palestiniens.

Les responsables turcs ont déclaré qu'Erdogan est désireux de se tenir avec la visite à la date prévue car elle tombe le troisième anniversaire du raid de Tsahal contre la flottille d'extrémistes turcs à destination de Gaza.

Les représentants israéliens et turcs se sont réunis à Ankara lundi pour discuter de l'indemnisation des victimes du raid et des poursuites contre des officiers et soldats de Tsahal. La délégation israélienne est dirigée par Yossi Ciechanover et le conseiller à la sécurité nationale, Yaakov Amidror.

Dimanche, le secrétaire à la défense des Etats-Unis, Chuck Hagel, a atterri en Israël et déclaré que les Etats-Unis et Israël "voient exactement" la même menace de l'Iran, mais diffèrent sur le moment où la dictature islamique peut atteindre le point d'exiger des Etats-Unis et/ou d'Israël une action militaire.

Hagel a exprimé dimanche l'espoir de trouver un moyen non militaire de mettre fin à la menace d'un Iran armé de bombes nucléaires, mais a également souligné la volonté de Washington de laisser Israël décider si et quand il pourrait frapper Téhéran en légitime défense.