Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le négociateur en chef de l'autorité palestinienne, Saeb Erekat, a déclaré lundi qu'il croit que la majorité des israéliens veulent un accord de paix et acceptent une solution à deux états basée sur les lignes d'avant 1967, mais le gouvernement israélien n'a pas été constant dans l'expression de son soutien à une telle solution.

S'exprimant dans une interview à la radio de l'armée, Erekat a accueilli favorablement l'appel du président Shimon Pères à une reprise immédiate des pourparlers de paix dans son discours devant le Forum Economique Mondial en Jordanie, toutefois, il a déclaré que les réactions de plusieurs ministres au discours de Pères sont troublantes.

Erekat a déclaré qu'après avoir entendu le discours de Pères, il s'est réveillé lundi matin et a vu dans les journaux israéliens le ministre des affaires stratégiques, Youval Steinitz, disant que Pères n'est pas une porte-parole du gouvernement, ce qui est tout à fait vrai, et le ministre du tourisme, Uzi Landau, faire référence aux lignes d'avant 1967 comme des "frontières d'Auschwitz", ce qui l'est tout autant.

"Je sais que vous êtes une démocratie, mais généralement, une coalition dispose d'un programme," a déclaré Erekat en réponse aux différentes opinions exprimées par les politiciens israéliens. Cette remarque montre une fois de plus l'ignorance des représentants de l'AP, le gouvernement israélien a bien un programme, mais il ne concerne pas les palestiniens. Tout ne tourne pas autour d'eux, Israël a une économie, des gens qui travaillent, un système social, un futur, et n'a aucun intérêt à passer son temps à se concentrer sur des arabes qui ne veulent même pas s'asseoir à la table des négociations, et que ne sont en plus même pas les seuls ennemis déclaré d'Israël.

Le ministre de la défense civile, Gilad Erdan (Likoud), a accusé Erekat de "choutspah", soulignant les opinions divergentes parmi les politiciens israélien alors que l'AP tient des pourparlers de réconciliation avec le groupe terroriste islamiste Hamas, qui rejette une solution a deux états, mais qui dirige pourtant la moitié de ce que serait l'éventuel état palestinien.

Erdan a déclaré que Netanyahou a clairement fait savoir qu'il soutient une solution à deux états.

En plus de Pères, le président de l'AP, Mahmoud Abbas, et le secrétaire d'état américain John Kerry, ont également parlé au Forum Economique Mondial dimanche en Jordanie. Kerry a dévoilé un plan économique de 4 milliards de dollars pour "revitaliser" l'économie palestinienne, mais il a ajouté que le plan n'était pas un substitut au processus diplomatique.