Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Alors que certains ont salué l'annonce d'une reprise prochaine des pourparlers entre Israël et l'autorité palestinienne, un nombre croissant de ministres et de membres de la Knesset expriment leur préoccupation au sujet d'éventuelles promesses que le premier ministre Benyamin Netanyahou aurait pu faire pour obtenir l'accord de Mahmoud Abbas à enfin revenir à la table des négociations.

La député Miri Regev, membre du Likoud de Netanyahou, a appelé dimanche à une réunion d'urgence du comité des affaires étrangères et de la défense de la Knesset pour aborder la question.

"Dans le sillage de l'annonce de Kerry à Amman en ce qui concerne la reprise des négociations avec les palestiniens, je demande au premier ministre de porter les points essentiels de la reprise des pourparlers devant le comité des affaires étrangères et de la défense de la Knesset pour approbation," a-t-elle dit.

"Je tiens à souligner que vu que la ministre de la justice Tzipi Livni est responsable de la supervision des pourparlers avec les palestinien, je demande qu'elle aussi vienne donner un rapport sur la reprise des pourparlers," a ajouté Regev.

"Je veux une réunion d'urgence sur la question en raison de divers rapports disant qu'Israël a accepté de négocier sur la base des lignes de 1967, et qu'il existe un accord pour un geste israélien envers Abou Mazen (nom de terroriste d'Abbas) impliquant la libération de prisonniers qui ont été impliqués dans des actes de terrorisme et d'assassinats de juifs, des prisonniers qui constituent une menace pour la sécurité d'Israël," a-t-elle poursuivi. "Nous allons exiger que le premier ministre nous donne la vérité."

"Je tiens à souligner que les délibérations d'un accord sur la base des lignes de 1967 est dangereux pour la sécurité d'Israël et pour l'avenir de la présence juive en Judée et Samarie," a-t-elle dit.

Les membres du parti Bayit Yéhoudi, y compris les ministres Naftali Bennett et Uri Ariel, ont également exprimé leur préoccupation. Ariel a averti que si les rapports concernant les concessions de Netanyahou à Abbas étaient vrais, "c'est une grave erreur."

Il y a eu plusieurs rapports concernant des promesses de Netanyahou à Abbas, qui énumérait jusqu'ici plusieurs conditions préalables à la reprise des pourparlers, dont la libération de terroristes détenus en Israël, et une interdiction complète de la construction de nouveaux logements juifs au-delà de la ligne d'armistice de 1949 entre Israël et la Jordanie.

Certains journaux étrangers ont dit que Netanyahou a décidé de baser les négociations sur les "lignes de 1967", ce qui signifie la ligne d'armistice de 1949. D'autres rapportent que Netanyahou a promis de libérer des terroristes avant sa première rencontre avec Abbas. Certains rapports disent également que Netanyahou a accepté un gel non officiel des constructions juives en Judée Samarie.

Selon le journal Maariv, Abbas a continué de refuser les pourparlers en dépit des concessions de Netanyahou, jusqu'à ce que Kerry l'ait averti que son refus entraînerait une réduction de l'aide financière américaine à l'autorité palestinienne. L'AP dépend presque essentiellement de l'aide étrangère.