Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le secrétaire d'état américain John Kerry a rejoint mardi les négociateurs israéliens et palestiniens pour clôturer le premier round de négociations et publier une déclaration détaillant les progrès. Des responsables américains ont cherché à tempérer les attentes, disant que Kerry pourrait seulement annoncer que les deux parties ont convenu de se rencontrer a nouveau.

"Nous avons eu une réunion très positive," a déclaré Kerry, saluant les "choix difficiles" de Netanyahou et Abbas.

Le secrétaire d'état a ajouté que les réunions ont jusqu'à présent été très constructives, et que d'autres réunions en Israël ou dans les territoires sont prévues dans les deux semaines, et porteront sur les "questions fondamentales".

Les Etats-Unis continueront a travailler avec les deux parties, a noté Kerry, soulignant que les "deux états méritent des pays qu'ils peuvent appeler le leur" et que "le temps est venu pour une paix durable."

Il a souligné qu'Israël prendra un certain nombre de mesures dans les prochains jours pour améliorer la condition des habitants arabes de Judée et Samarie. Des concessions supplémentaires de Netanyahou à la sécurité des israéliens, mais la presse israélienne en parlera sûrement très peu.

Le négociateur de l'autorité palestinienne, Saeb Erekat, a remercié Kerry et le gouvernement israélien pour l'ouverture d'une trappe vers les pourparlers de paix. "Les palestiniens ont assez souffert," a-t-il dit, notant qu'il est ravi que toutes les questions fondamentales soient sur la table et qu'il est temps que palestiniens et israéliens vivent en paix. Il n'a pas élaboré sur les remarques d'Abbas disant que la Judée Samarie devra être nettoyée de tous ses juifs.

Livni a exprimé l'espoir que les pourparlers de paix se traduisent par une paix longue et durable. "L'histoire n'est pas faite par des cyniques, elle est faite par des réalistes qui n'ont pas peur," a-t-elle dit.

Un second tour est susceptible de se tenir dans la région aux cours des deux prochaines semaines et sera supervisée par Martin Indyk, le nouvel envoyé spécial américain pour les pourparlers de paix israélo-palestiniens, ont indiqué des responsables. Les parties ont convenu de négocier pour une période minimale de neuf mois.

En annonçant la nomination de Indyk avant les pourparlers, Kerry a exhorté les deux parties a faire des "compromis raisonnables" sur les questions les plus graves qui les divisent.

Kerry a passé six mois de diplomatie acharnée pour relancer les négociations qui ont échoué en 2008. Une tentative de les redémarrer en 2010 avait échoué après une seule journée. Et avant cela, des dizaines de diplomates ont échoué à faire avancer la paix durant des décennies.

Suite a cinq années d'impasse, il y a eu un regain d'activité au cours des derniers jours pour préparer le terrain pour les négociations, que toutes les parties admettent seront longues et difficiles.

La partie israélienne est dirigée par la négociateur en chef, Tzipi Livni, ancienne ministre des affaires étrangères qui a été active dans les pourparlers de paix malheureux que l'administration Bush avait arrangé avec les palestiniens a Annapolis, dans le Maryland, et Yitzhak Molcho, un conseiller de longue date de Netanyahou qui faisait partie de l'équipe israélienne impliquée dans deux tentatives de médiation d'Obama pour fixer des négociations.

L'équipe de l'autorité palestinienne est dirigée par le négociateur en chef Saeb Erekat, et le conseiller du président Mahmoud Abbas, Mohammed Shtayyeh, qui ont tous deux été des acteurs majeurs des négociations échouées depuis 1991.

Plus tôt mardi, le président américain Barack Obama a rencontré les négociateurs israéliens et palestiniens.