Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La plupart des israéliens pensent que les accords d'Oslo étaient mauvais pour Israël, et ne voteraient pas aujourd'hui pour un accord diplomatique qui impliquerait un retrait israélien de Judée Samarie, selon un nouveau sondage Maariv.

Le sondage, mené par Maagar Mohot, a constaté que des israéliens qui se souviennent des accords d'Oslo, 40% étaient opposés aux accords de l'époque, tandis que 33% y étaient favorables.

Aujourd'hui, 3% ont changé leur esprit pour soutenir les accords, alors que 11% des anciens partisans pensent maintenant que les accords étaient une erreur. Au total, 57% ont répondu que les accords d'Oslo étaient mauvais pour la diplomatie, la sécurité et l'économie d'Israël.

En ce qui concerne les négociations diplomatiques en cours entre Israël et l'autorité palestinienne, plus de la moitié des répondants, 53%, ont déclaré qu'ils ne voteraient pas pour un accord diplomatique qui implique un retrait israélien de Judée et de Samarie, même si l'AP reconnaissait Israël en tant qu'état juif et affirmerait abandonner le "droit au retour".

Les dirigeants de l'AP résistent fortement à la reconnaissance d'Israël comme un état juif en raison de leur désir de voir le "droit au retour" mis en place, qui permettrait à des millions de descendants d'arabes qui ont fui l'état d'Israël de revendiquer Israël comme leur patrie.

Le sondage Maariv a adopté une approche audacieuse en attribuant le manque de volonté de se séparer de la Judée Samarie non pas au habitants des implantations, les coupables habituels aux yeux de l'Union Européenne et des Etats-Unis, mais plutôt au sentiment du public sur les "questions fondamentales" dans le conflit israélo-arabe, qui ne peuvent être résolues. Le statut de Jérusalem et le "droit au retour" ont été cités comme deux de ces problèmes insurmontables.

L'autorité palestinienne réclame toutes les parties de Jérusalem qui étaient sous contrôle jordanien de 1949 à 1967, y compris la vieille ville et le Mont du Temple, comme la capitale d'un futur état de l'autorité palestinienne. Israël a annexé la partie de Jérusalem anciennement contrôlée par la Jordanie peu de temps après la réunification de la ville en 1967, et un sondage du mois de janvier a constaté que 78% des juifs israéliens s'opposent à renoncer à Jérusalem Est.

L'instabilité actuelle dans le monde arabe est également susceptible d'être un facteur, note Maariv, car elle donne à Israël des besoins sécuritaires moins flexibles.

L'instabilité en Egypte et en Syrie pourrait également accroître les préoccupations sur la capacité du président de l'AP, Mahmoud Abbas, à contrôler les groupes terroristes sur le territoire de l'AP. Abbas a perdu le contrôle de la bande de Gaza en 2007, et fait face à plusieurs défis sur son règne dans les territoires occupés par l'AP en Judée et Samarie. En outre, le mandat d'Abbas a pris fin en 2009, et il n'a pas encore accepté de tenir des élections, ce qui fait craindre que sa signature sur un accord de paix, en tant que dictateur de fait, soit dénuée de sens.