Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La Syrie a accepté un accord de la Russie pour remettre son arsenal d'armes chimiques à la communauté internationale, afin d'éviter la perspective d'un raid mené par les Etats-Unis.

Le ministre des affaires étrangères syrien, Walid Moalem, a fait cette annonce après une rencontre à Moscou avec le parlement russe :

"Hier (lundi), nous avons organisé un cycle de négociations très fructueuses avec le ministre russe des affaires étrangères Serguei Lavrov, et il a présenté une initiative en ce qui concerne les armes chimiques. Déjà dans la soirée, nous avons accepté l'initiative de la Russie."

Il a ajouté que Damas avait choisi d'accepter le plan russe afin de faire dérailler ce qu'il a qualifié "d'agression américaine".

L'agence de presse russe Interfax a rapporté que Lavrov avait confirmé que Moscou s'emploie à mettre sur pied une feuille de route pour son plan. L'AFP a rapporté que la Ligue Arabe avait donné son soutien au plan, bien que le président américain Barack Hussein Obama ait réagi avec scepticisme. Un scepticisme qui n'est que de façade, l'initiative russe (officiellement en tout cas) étant le bol d'oxygène dont Obama avait besoin, faisant face à la réticence du peuple américain et de ses représentants envers des "frappes" qui n'auraient rien changé sur le terrain, à part peut-être déclencher une guerre régionale et/ou aider les rebelles à Assad, qui sont, en bonne partie, bien pires à long terme qu'Assad lui-même, et probablement responsables de l'attaque chimique dont tout le monde parle depuis deux semaines.

Le plan russe vient en parallèle à des nouvelles disant que Moscou a accéléré le transfert de plusieurs batteries de missiles S-300 en Syrie.

Plus tôt aujourd'hui, le ministre français des affaires étrangères a annoncé que son pays allait déposer une résolution au conseil de sécurité de l'ONU appelant la Syrie à déclarer publiquement l'ensemble de son stock d'armes chimiques.

Le ministre français des affaires étrangères a dit que la résolution indiquerait que la violation de la résolution par la Syrie serait suivie par une "réponse extrêmement grave".

Ici aussi, la France tente de montrer des muscles inexistants. Hollande fait face, comme Obama, à une importante opposition de sa population et de ses représentants à une attaque contre la Syrie. Il aura beau avoir pris des airs de va-t-en guerre, mais il sait très bien que la France est tout à fait incapable de faire quoi que ce soit par elle-même en Syrie.

Dans le cas de la France également, la proposition russe tombe comme un véritable cadeau, et sa proposition de résolution au conseil de sécurité de l'ONU n'est que le dernier cri d'un petit coq qui manque cruellement de voix.