Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Abordant l'accord russe pour désarmer la Syrie de ses armes chimiques, le président américain Barack Obama a déclaré à l'émission "60 Minutes" de CBS qu'il est important de "faire en sorte que la communauté internationale ait confiance que ces armes chimiques sont sous contrôle, qu'elles soient potentiellement retirées de Syrie et qu'elles soient détruites."

Au cours de l'interview, diffusée lundi matin (heure d'Israël), Obama a déclaré : "il y a beaucoup de stocks en Syrie. C'est l'un des plus important dans le monde. Voyons si ils sont sérieux. Mais nous devons faire en sorte que nous puissions vérifier et appliquer cela, et si dans les faits nous sommes en mesure de réaliser ce genre d'accord qui a l'agrément de la Russie et du conseil de sécurité, alors ma préoccupation centrale dans tout cet épisode est le résultat."

"Cela ne résout pas le terrible conflit sous-jacent en Syrie. Et j'ai toujours dit que cela ne se prête pas à une solution militaire. Nous allons devoir arriver à amener les parties à parvenir à une sorte de règlement. Mais c'est peut-être une première étape dans ce qui pourrait potentiellement être la fin des terribles effusions de sang et des millions de réfugiés dans la région qui sont une préoccupation profonde pour nous et nos alliés," a déclaré celui qui occupe bien mal la Maison Blanche.

Obama a ensuite dit à 60 minutes qu'il "est très important pour le Congrès et le peuple américain de reconnaître que nous ne serions pas dans cette situation si ce n'était pour le sérieux montré à propos d'une possible action en l'absence de geste de la sorte," paraphrasant Netanyahou sur l'Iran. "C'est en partie humanitaire. Tout parent qui voit les vidéos de ces enfants gazés comprend je pense que c'est une tragédie humaine."

Par ailleurs, des responsables ont indiqué que les chefs de l'ONU avaient "agonisé" sur un rapport que le secrétaire général Ban Ki-moon présentera lundi sur les armes chimiques en Syrie, et qui pourrait accentuer la pression sur le dictateur Bachar al-Assad.

Ban présentera son rapport au conseil de sécurité de l'ONU à 15h15 GMT. Il a déjà révélé qu'il s'attend à ce que le rapport établi par une équipe d'enquête de l'ONU donne la confirmation "écrasante" que des armes chimiques ont été utilisées dans une attaque près de Damas le 21 août qui a fait des centaines de morts.

Dimanche, Obama a comparé sa politique sur la Syrie à sa politique sur l'Iran. Dans une interview à ABC, il a dit : "je pense que le nouveau président iranien ne nous facilitera pas la tache, mais je pense que si vous avez une menace militaire crédible, avec des efforts diplomatiques intenses… il est possible de parvenir à un accord."

Obama a confirmé pour la première fois dans une interview qu'il avait correspondu avec le président iranien Hassan Rohani. Le président américain a déclaré qu'il croyait que la menace américaine d'attaquer la Syrie, ainsi que la transition vers une solution diplomatique à l'initiative de la Russie pour le désarmement chimique signale au régime de Téhéran la réalité de la menace potentielle sur le différend sur le programme nucléaire de l'Iran, et la solution possible."

"Ils ne devraient pas tirer de leçon… de penser que nous ne frapperions pas l'Iran," a expliqué Obama, qui a dit aussi : "il est possible de résoudre ces problèmes diplomatiquement."

Quelques heures plus tard, le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Jawad Zarif a déclaré dans une interview à la chaîne libanaise Al-Mayadeen, "nous souffrons d'un manque de confiance mutuel avec les Etats-Unis," mais il a souligné que la dictature islamique était prête "à renforcer la confiance avec les Etats-Unis" sur la question du nucléaire iranien, qui a été "créé à des fins pacifiques".