Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Vont-ils se serrer la main ? C'est peut-être la question la plus centrale dans les heures précédent les discours du président américain Barack Obama et du leader iranien Hassan Rohani à l'assemblée générale de l'ONU mardi.

Washington, qui a confirmé lundi qu'une rencontre "historique" aura lieu entre le secrétaire d'état John Kerry et le ministre iranien des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, donne à Téhéran le scénario classique de la carotte et du bâton : préparation pour entamer des négociations si l'Iran montre son sérieux et ouvre ses installations aux inspecteurs, ou le maintien des sanctions et d'autres options possibles, si l'Iran essayait de duper l'Occident.

Obama devrait faire son discours à 16 heures, peu après le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Rohani prendra la parole à 23 heures (heure israélienne).

Les américains ne sont pas opposés à une poignée de main entre les deux dirigeants, mais une réunion éventuelle doit encore être fixée. Toutefois, le principal objectif de promouvoir des pourparlers directs sur le nucléaire n'aura pas lieu à une telle réunion, ou sur le podium, mais jeudi, dans les coulisses de l'assemblée. Ensuite, les représentants des six "puissances mondiales" se réuniront avec le ministre iranien des affaires étrangères, avec la participation de John Kerry.

"Le fait est que nous n'avons pas de réunion prévue avec le président Rohani, mais nous sommes toujours ouverts à la diplomatie, si nous croyons que cela peut faire avancer nos objectifs, et dans ce cas, notre objectif est que l'Iran respecte ses obligations internationales," a déclaré Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

"Vous ne pouvez pas résoudre tous les problèmes iraniens en une réunion. Nous sommes ouverts pour agir avec le gouvernement iranien à différents niveaux, si ils remplissent leur obligation de discuter des préoccupations de la communauté internationale concernant leur programme nucléaire."

"Les problèmes entre les Etats-Unis et l'Iran ne seront pas réglés en une discussion," a-t-il ajouté.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a fait remarquer qu'Obama a été consistant depuis qu'il a pris ses fonctions dans sa volonté de négocier avec l'Iran, si ils se révèlent être sérieux dans les discussions sur leur programme nucléaire.

Le département d'état américain a publié lundi soir un communiqué dans lequel il a exprimé l'espoir des Etats-Unis que "le nouveau gouvernement iranien s'engage substantiellement avec la communauté internationale pour parvenir à une solution diplomatique sur le programme nucléaire de l'Iran et coopère pleinement avec l'AIEA dans ses investigations."

La porte-parole du département d'état, Jen Psaki, a déclaré : "nous sommes prêts à travailler avec l'Iran si l'administration Rouhani s'engageait sérieusement. Le secrétaire Kerry salue l'engagement du ministre des affaires étrangères à une réponse sur le fond et à son accord à une réunion à court terme avec les membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne."