Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le secrétaire d'état américain John Kerry a déclaré dimanche que la fenêtre diplomatique avec l'Iran était "de plus en plus ouverte", a rapporté l'AFP.

"En ce moment, la fenêtre diplomatique s'ouvre de plus en plus," a déclaré Kerry au sommet de l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) à Washington via satellite depuis Londres, où il rencontrait un peu plus tôt la chef de la politique étrangère de l'Union Européenne, Catherine Ashton.

"Mais je veux que vous sachiez que nos yeux sont ouverts, également," a-t-il ajouté. "Quand nous disons que l'Iran doit respecter ses obligations internationales sur son programme nucléaire, nous le pensons."

"Lorsque le président Obama a dit qu'il ne permettra pas un Iran nucléaire, il pense ce qu'il dit. Je crois fermement qu'aucun accord vaut mieux qu'un mauvais accord," a dit Kerry, paraphrasant Benyamin Netanyahou.

"Alors que nous cherchons une solution pacifique sur le programme nucléaire de l'Iran, les mots doivent correspondre aux actions. Dans tout engagement avec l'Iran, nous sommes conscients des besoins sécuritaires d'Israël," a-t-il ajouté.

Ces remarques viennent avant une réunion entre l'Iran et les "puissances mondiales" sur le programme nucléaire de la dictature islamique.

Les deux jours de négociations doivent commencer à Genève mardi, au milieu d'espoirs (…) d'une approche moins intransigeante du nouveau "président" iranien, Hassan Rouhani, qui a pris ses fonctions en août.

Depuis son élection, Rouhani a exhorté le monde à saisir l'occasion de son élection pour résoudre le différend nucléaire.

Le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, négociera avec Ashton et le groupe P5+1, comprenant les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France.

Selon un rapport du Wall Street Journal paru la semaine dernière, l'Iran a préparé une série de propositions qu'elle entend prendre pour la réunion de Genève.

Comme position d'ouverture dans les négociations avec le groupe P5+1, le journal a déclaré que Téhéran allait proposer d'arrêter l'enrichissement d'uranium à un niveau de 20% de pureté, un niveau considéré comme proche de celui qui est nécessaire pour fabriquer des armes nucléaires.