Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Des sénateurs républicains réclament une augmentation des sanctions contre l'Iran après deux jours de pourparlers sur le nucléaire iranien à Genève.

Le sénateur Mark Kirk a dit que le refus de l'Iran de mettre fin à ses "programmes nucléaires et de missiles balistiques" signifie que le Sénat devrait immédiatement cibler toutes les recettes et les réserves du gouvernement iranien.

Le comité sénatorial des banques a prévu de rédiger bientôt de nouvelles sanctions, reflétant un projet de loi de la Chambre adopté en juillet. Ce projet de loi met sur liste noire les secteurs iraniens des mines et des constructions et appelle à la cessation de toute vente pétrolière iranienne à la fin de 2015. Le projet de loi du Sénat pourrait réduire ce laps de temps.

Les pourparlers de Genève se sont terminés mercredi, avec de nouvelles négociations prévues pour novembre.

Le sénateur Marco Rubio n'a également pas été impressionné, émettant une résolution appelant à davantage de sanctions.

Des législateurs, dont Robert Menendez, le président du comité des affaires étrangères du Sénat, ont signalé qu'ils veulent que Téhéran arrête l'enrichissement d'uranium, même à un faible niveau utilisé dans la production d'énergie, avant qu'ils prennent des mesures pour réduire progressivement les sanctions existantes, ou même accepter de ne pas mettre en place des sanctions plus dures.

"L'allègement des sanctions est plus facile à dire qu'à faire," a déclaré Ali Vaez, un analyste de l'Iran de l'International Crisis Group, une organisation qui vise à prévenir et résoudre les conflits.

"Sans une réorientation fondamentale de l'approche de l'Iran, un allègement significatif des sanctions n'est pas à l'ordre du jour."

Les sanctions que Washington allègerait en premier sont légères, telles que l'assouplissement des restrictions sur les fournitures médicales, les voyages ou la vente de pièces détachées d'avion et services pour les avions de construction américaine en Iran.

"Beaucoup d'entre elles sont d'un impact faible, elle ne changeront rien à l'économie iranienne," a déclaré Greg Theilmann, un chercheur à la Arms Control Association, et un ancien responsable des renseignements au sein du Département d'Etat.

"Mais il est important de savoir qu'au moins il y a un certain nombre de choses qui peuvent être faites pour montrer la bonne foi des Etats-Unis si les iraniens montrent qu'ils sont prêts à prendre des mesures importantes dans le sens que demande les Etats-Unis et d'autres," a-t-il dit.

Un collaborateur du Congrès a parlé des gels qui sont en place sur les propriétés de l'Iran et leur comptes bancaires aux Etats-Unis et partout dans le monde, estimés à plusieurs dizaines de milliards de dollars, et des sanctions sur les transactions pétrolières, qui pourraient être assouplis par étapes, sur plusieurs mois, si l'Iran devait faire des concessions majeures et vérifiées.

"L'Iran va vouloir une sorte de soulagement sur les obstacles que nous avons mis dans la voie des transactions pétrolières et des revenus du pétrole, l'accès à leurs réserves qu'ils ont en dépôt a l'extérieur du pays et aux revenus déjà gagnés qui sont maintenant bloqués," a-t-il dit. "Vous pouvez calibrer cela de toutes sortes de manières différentes, par étapes," a-t-il ajouté.