Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'Iran considère le retrait des mesures punitives comme seul progrès significatif dans les négociations avec les puissances mondiales sur son dossier nucléaire, a déclaré samedi Alaeddin Boroujerdi, président de la commission de la politique étrangère et de la sécurité du parlement iranien.

"Seul le retrait de toutes les sanctions peut être un signal d'une étape pratique (par l'Occident), autrement nous ne pouvons pas être optimiste quant aux résultats des négociations," a dit Boroujerdi, cité par l'agence de presse iranienne Fars.

Les négociateurs iraniens ont rencontré les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France à Genève pour deux jours de pourparlers, mardi et mercredi derniers.

La dictature islamique aurait manifesté sa volonté de freiner une partie de son programme nucléaire pour assurer un allégement urgent des sanctions.

"Le point crucial dans les négociations est la reconnaissance du droit de l'enrichissement de l'Iran," a-t-il souligné.

Mercredi, un autre député iranien a réaffirmé le scepticisme de Téhéran sur les puissances mondiales, et a dit que l'Occident doit prendre des mesures de renforcement de la confiance avant que l'Iran ratifie le protocole additionnel au traité de non prolifération (TNP).

Le parlementaire iranien Seyed Barger Hosseini a déclaré à Fars que l'Iran ne devrait pas être le premier à prendre de telles mesures de confiance alors que les puissances mondiales visent à empêcher Téhéran de produire des armes nucléaires.

"Nos activités nucléaires n'ont fait face à aucun problème jusqu'à présent et ont toutes été dans le cadre de l'agence internationale de l'énergie atomique et vérifiées par les inspecteurs de l'AIEA," a dit Hosseini.

Jeudi, le New York Times a cité un haut responsable de l'administration Obama disant que les Etats-Unis pesaient la possibilité de dégeler des milliards de dollars d'avoirs iraniens en réponse à des concessions potentielles par Téhéran sur son programme nucléaires discutées aux récents pourparlers de Genève.

Le geste permettrait à Washington de donner à l'Iran un certain soulagement économique progressif sans démonter le régime de sanctions qui a été construit au niveau international face à l'échec de l'Iran de se conformer aux exigences des pays occidentaux sur son programme nucléaire controversé.