Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a rencontré mercredi à Rome le secrétaire d'état américain John Kerry.

Au début de leur rencontre, Kerry a déclaré que "les mots ne remplacent pas les actions" sur le dossier nucléaire iranien, ajoutant qu'il était trop tôt pour parlers de l'assouplissement des sanctions contre le pays.

"Nous nous félicitons de l'évolution de la rhétorique, du changement de ton, de l'ouverture diplomatique que les iraniens ont proposé," a déclaré Kerry.

Il a toutefois ajouté : "nous sommes catégoriques que les mots ne remplacent pas les actions."

"Nous aurons besoin de savoir que des mesures sont prises qui rendent limpide, indéniablement clair, infaillible au monde que tout ce programme est poursuivi dans un but pacifique," a déclaré Kerry, se referant à la possibilité que les sanctions contre l'Iran soient assouplies.

Dans le même temps, il a salué les récents signes d'ouverture en Iran après l'élection du président Hassan Rouhani, et déclaré que le pays doit désormais respecter les mêmes règles que les autres puissances nucléaires.

"Pas d'accord vaut mieux qu'un mauvais accord," a-t-il dit, ajoutant : "le président Obama a dit très clairement qu'il poursuivra une initiative diplomatique, mais avec les yeux grands ouverts."

Netanyahou a dit à Kerry que "le principal problème auquel nous sommes confrontés, comme vous dites, est la quête de l'Iran pour des armes nucléaires. Prévenir cela est un objectif que je partage avec vous et le président Obama, et vous avez dit, si je pense bien, que l'Iran ne doit pas avoir une capacité nucléaire, ce qui signifie de ne pas avoir de centrifugeuses et d'enrichissement, qu'ils ne devraient pas avoir une usine d'eau lourde de plutonium, utilisée uniquement pour les armes nucléaires, ils doivent se débarrasser de la matière fissile de pointe et ne devraient pas disposer d'installations nucléaires souterraines qui sont à des fins militaires."

"Je pense que vous avez raison. Je pense que pas d'accord vaut mieux qu'un mauvais accord. Je pense qu'un accord partiel qui laisse l'Iran doté de ses capacités est un mauvais accord. Vous avez sagement insisté qu'il n'y aurait pas d'accord partiel avec la Syrie. Vous aviez raison," a déclaré Netanyahou, ajoutant que "dans le cas de l'Iran, il est essentiel qu'il soit en accord avec les résolutions du conseil de sécurité de l'ONU exigeant un terme à l'enrichissement et à la capacité d'enrichissement, et la fin de la capacité d'eau lourde de plutonium."

Netanyahou, dans son discours, a également évoqué les pourparlers de paix entre Israël et l'autorité palestinienne.

Le premier ministre a noté une fois de plus que la paix "est fondée sur la reconnaissance mutuelle de deux états pour deux peuples, de l'état palestinien pour le peuple palestinien et de l'état juif pour le peuple juif."

"Je pense que c'est fondamental pour n'importe quelle paix, mais aussi que ça doit être une paix qui, comme l'a dit le président Obama, une paix qu'Israël peut défendre par lui-même, pour lui-même, contre toute menace concevable. Je pense que ce sont les deux piliers de la paix, et je suis impatient de discuter comment nous pouvons avancer vers les deux buts de nos discussions aujourd'hui et sans aucun doute dans nos discussions de demain."