Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La chef de la politique étrangère de l'Union Européenne, Catherine Ashton, a appelé jeudi à la fin des divisions entre le Fatah et le Hamas, a rapporté l'AFP.

Ashton a fait ces commentaires lors d'entretiens avec Mahmoud Abbas, président autoproclamé de l'autorité palestinienne.

Un communiqué du bureau d'Ashton déclare qu'elle réaffirme son soutien aux efforts de l'AP vers la construction d'un état et à la nécessité pour les groupes (terroristes) de se réconcilier "comme un élément important pour l'unité d'un futur état palestinien et pour parvenir à une solution à deux états."

Le Hamas a violement pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, y mettant en place son propre gouvernement et sévissant contre les responsables du Fatah qui y vivent, ce qui conduit à une rivalité meurtrière entre les deux factions.

Le Fatah et le Hamas ont signé un accord de réconciliation au Caire en 2011, s'engageant à mettre en place un gouvernement de consensus provisoire d'indépendants qui ouvrirait la voie à des élections législatives et présidentielles dans les 12 mois.

Plus de deux ans plus tard, l'accord n'a toujours pas été mis en œuvre. Les parties se sont disputées sur le gouvernement intérimaire, et un accord de février 2012 signé par Abbas et le chef du Hamas, Khaled Mashaal, à Doha vise à surmonter les divergences en suspens, mais l'accord a été rejeté par les membres du Hamas à Gaza.

Le Hamas s'oppose à la nomination du premier ministre Rami Hamdallah, choisissant plutôt de reconnaître son propre ministre. Le groupe terroriste islamistes ne reconnaît également plus la légitimité d'Abbas, dont le mandat de quatre ans en tant que président de l'AP est terminé depuis 2009, et de nouvelles élections n'ont toujours pas été organisées depuis.

La réunion entre Abbas et Ashton est la dernière d'une série de réunions qu'il a eu avec des dirigeants européens au cours des derniers jours. Il a profité de son voyage pour condamner Israël et prétendre que les "colonies" sont un obstacle à la paix.

Mercredi, Abbas a exhorté les entreprises européennes et étrangères à ne pas traiter avec des entreprises basées dans les communautés juives dans ce qu'il considère comme "territoire palestinien occupé", parlant de Jérusalem Est, de la Judée et de la Samarie.

"J'appelle les entreprises européens et les entreprises étrangères qui font des affaires dans les implantations à mettre un terme a leurs activités," a-t-il déclaré après une réunion avec le président du conseil européen Herman van Rompuy à Bruxelles. Une déclaration ridicule d'un petit dictateur suicidaire, étant donné que les seuls "palestiniens" qui travaillent sont employés par Israël et ces implantations.

Un jour plus tôt, Abbas avait averti qu'Israël serait à blâmer si les pourparlers de paix en cours s'effondraient sur la demande de garder des forces militaires israéliennes dans la vallée du Jourdain.

"Nous ne l'accepterons pas, et si les négociations s'effondrent, ils seront la raison de cet effondrement, pas nous," a-t-il déclaré dans une interview.