Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le journal koweitien Al-Siyassa a annoncé mercredi qu'un accord a été conclu entre l'Iran et un pays occidental non identifié pour révéler des informations sur le sort du pilote israélien depuis longtemps disparu, le lieutenant-colonel Ron Arad.

Des informations sur le sort de Ron Arad seraient données en échange d'informations sur le sort de quatre diplomates iraniens qui ont disparu en 1982 près de Beyrouth durant la guerre civile libanaise. Le rapport indique également que l'accord permettrait de déterminer si une de ces cinq personnes disparues serait encore en vie, et si non, l'accord pourrait également permettre de localiser les sites d'enfouissements de chacun des hommes.

Le 16 octobre 1986, Arad et son co-pilote Yishai Aviram étaient en mission pour attaquer des cibles de l'OLP près de Sidon, au Liban, lorsqu'une bombe lâchée de leur avion a explosé trop tôt, ce qui a obligé les deux hommes à s'éjecter de l'avion. Aviram a été secouru quelques heures plus tard, mais Arad aurait été capturé par le groupe libanais Amal.

En 1987, des photos d'Arad, barbu, et plusieurs lettres ont été reçues par les services de renseignement israéliens, qui prouvent que le pilote était toujours en vie. En 1988, Israël a tenté des négociations pour sa libération, mais les pourparlers ont finalement échoué. Malgré de nombreux efforts du gouvernement pour déterminer le sort de Ron Arad durant les années 90 et 2000, aucune donnée fiable n'a pu être obtenue.

Al-Siyassa soutient que l'information a été transmise aux services de renseignement par Hussein Mousavi, le frère d'un diplomate iranien. Mousavi servait d'assistant au ministre iranien des affaires étrangères lors de l'enlèvement d'Arad, et est considéré comme une des rares personnes vivantes à connaître le sort du pilote israélien disparu.

Plusieurs tentatives ont été faites en 27 ans pour vérifier le sort d'Arad, malgré l'hypothèse désormais commune qu'il n'est plus en vie. La tentative la plus récente était un accord possible discuté entre le dictateur syrien Bachar al-Assad et le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman, via une tierce partie, pour recevoir des informations sur le sort d'Arad, en échange de la création d'une enclave alaouite indépendante en Syrie.