Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les pourparlers à Genève entre les représentants de l'Iran et le groupe des six "puissances" mondiales ont pris fin samedi soir sans accord.

Il a été rapporté plus tôt que les parties avaient convoqué une autre réunion durant la nuit pour tenter de parvenir à un accord sur la programme nucléaire de l'Iran. Cette réunion a cependant pris fin sans aucun résultat.

"Dès le départ, la France voulait un accord sur l'importante question du programme nucléaire de l'Iran," a déclaré le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius aux journalistes après la réunion.

"La réunion de Genève nous a permis d'avancer, mais nous n'avons pas été en mesure de conclure, car il y a encore des questions à régler," a-t-il ajouté.

Plus tôt samedi, Fabius a mis en garde ses collègues de ne pas se laisser berner par les propositions de l'Iran, disant que "le texte initial de la proposition fait des progrès," mais qu'il y a encore quelques points insatisfaisants.

Ces observations, qui sont similaires aux préoccupations exprimées par Israël au cours de la convention, on causé la critique de la part des responsables iraniens contre Fabius, qui ont fait valoir que ses points de vues "expriment les positions du régime sioniste".

Le dernier cycle de négociations a commencé jeudi, avec les arrivées inattendues du secrétaire d'état américain John Kerry et du ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, respectivement vendredi et samedi.

Bien que les discussions n'ont pas donné de résultats immédiats, les diplomates sont prêts à revenir à la table des négociations d'ici quelques semaines, rapporte Reuters.

Les négociations doivent reprendre à Genève le 20 novembre.

S'adressant aux journalistes après la réunion de samedi soir, Kerry a déclaré que les puissances mondiales s'étaient approchées d'un accord, et qu'avec "un bon travail", l'objectif pourrait être atteint.

"Nous sommes venus à Genève pour réduire les différences et je peux vous dire sans aucune exagération que non seulement nous avons réduit les différences et clarifié celles qui restent, mais que nous avons fait des progrès significatifs en travaillant sur les approches à cette question et comment nous pourrons garantir la nature pacifique du programme," a déclaré Kerry.

Zarif a dit qu'il n'était pas déçu du résultat, et que les pourparlers étaient "quelque chose que nous pouvons construire".

Il a ajouté que toutes les parties étaient "sur la même longueur d'onde" et qu'il "y avait l'élan nécessaire pour parvenir à un accord."

Vendredi, le premier ministre Benyamin Netanyahou a averti Kerry qu'il offrait à l'Iran "l'affaire du siècle".

"C'est une très mauvaise affaire. Israël la rejette catégoriquement," a déclaré Netanyahou, jurant qu'Israël ne serait pas lié par l'accord.

Les Etats-Unis ont répondu à la préoccupation de Netanyahou en disant que la critique était prématurée, car aucun accord n'avait encore été conclu.