Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Nabil Shaath, un des hauts responsables de l'organisation de libération de la Palestine (OLP) a déclaré vendredi dans une interview au journal israélien Maariv que l'AP restera dans les négociations jusqu'à ce que tous leurs terroristes "prisonniers" soient libérés, malgré le fait qu'ils admettent que les négociations stagnent.

"Nous nous sommes engagés à des négociations pour une période de 9 mois, et par conséquent, nous espérons voir tous les 104 terroristes libérés," a affirmé Shaath. Il a également noté que si n'était pour la libération des terroristes, les "négociateurs" de l'AP auraient quitté les pourparlers de paix, comme ils ont menacé de le faire plus tôt ce mois.

Plus tôt cette semaine, Shaath a déclaré à Maan que l'autorité palestinienne était prête à faire appel a des organismes internationaux, par exemple la cour pénale internationale, dans le cas où les négociations échouent.

Shaath a répété cela vendredi, ajoutant qu'il voulait demander à tous les organismes des Nations Unies, non seulement la libération de tous les terroristes, mais aussi de pousser Israel dans les négociations et à remettre les territoires en vertu des lignes d'armistice de 1949.

"La déclaration de l'autorité palestinienne en tant qu'état observateur non-membre de l'ONU reconnaît l'AP comme ayant des frontières sur les lignes de 1967," a-t-il déclaré. "Cela nous donne le droit d'être membres à part entière d'autres organisations internationales, la cour pénale internationale et d'autres institutions des Nations Unies." L'autorité palestinienne a été admise comme état observateur non-membre de l'ONU l'an dernier.

Malgré ces menaces, Shaath a néanmoins admis que l'AP ne partira pas des négociations, juste pour obtenir la libération des terroristes. "Pour l'amour des prisonniers, nous ne romprons pas les liens, nous n'allons pas courir à l'ONU," a-t-il déclaré. "Mais je ne suis pas certain qu'il y ait beaucoup d'autre chose à faire, compte tenu des politiques actuelles du gouvernement israélien."

Shaath a également déclaré que l'équipe de négociation de l'AP quitterait "immédiatement" les négociations si plus de constructions juives étaient entreprises en Judée Samarie.

L'équipe de négociateurs de l'AP a quitté les négociations plus tôt ce mois-ci, démissionnant officiellement suite à l'annonce par Israël de nouvelles constructions juives en Judée Samarie. Le président autoproclamé de l'AP, Mahmoud Abbas, a toutefois refusé cette démission.

Le secrétaire d'état américain John Kerry sera de retour en Israël en décembre dans un effort pour raviver les négociations. Les remarques de Kerry lors de sa dernière visite en Israël avaient rendu furieux de nombreux israéliens, menaçant d'une "troisième intifada" si les négociations échouent, et déclarant que les Etats-Unis voient la présence juive en Judée Samarie comme "illégitime".

Pire encore pour Israel, les israéliens voient les pourparlers de paix (…) et les remarques pro-palestinienne de Kerry comme intrinsèquement liés à la reprise des attaques terroristes arabes contre les juifs.