Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le secrétaire d'état américain John Kerry, continuant sa diplomatie de la navette visant à assurer un accord de paix entre Israël et l'autorité palestinienne qui semble plus qu'insaisissable.

Lors de ses entretiens à huis clos avec le premier ministre Benyamin Netanyahou et le dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas, jeudi et vendredi, Kerry fera le suivi des éléments sécuritaires en Judée Samarie, des idées qu'il a dévoilé lors de sa dernière visite dans la région la semaine dernière, ainsi que d'autres sujets en rapport avec le processus de paix.

"Il s'agit d'une discussion en cours", a déclaré le porte-parole du département d'état Jen Psaki mercredi, deux jours après que Kerry ait rencontré des négociateurs des deux parties à Washington. "Certes, nous attendons à ce qu'ils parlent de sécurité, comme ils discuteront d'autres sujets."

Kerry, avec l'émissaire américain pour le Moyen Orient Martin Indyk, a rencontré lundi séparément, puis ensemble, le négociateur israélien "Tzipi Livni et son homologue palestinien, Saeb Erekat, pendant environ trois heures, selon Psaki. Livni et Erekat étaient à Washington pour une conférence sur le Moyen Orient au cours de laquelle Obama, Netanyahou et Kerry ont pris la parole.

Le même jour, cependant, un haut responsable de l'autorité palestinienne pestait contre les tentatives des Etats-Unis de négocier les grandes lignes d'un accord de paix israélo-palestinien, disant que Kerry a rompu une promesse de tenter de négocier un accord final dans le cycle actuel de négociations.

Les palestiniens craignent qu'un accord-cadre accueille les exigences sécuritaires très spécifiques d'Israël, tout en offrant que de vagues promesses a l'AP, a déclaré un aide d'Abbas, Yasser Abed Rabbo.

Kerry et Obama ont déclaré ce week-end que les Etats-Unis cherchent un accord-cadre, mais n'ont pas fourni de détails. Obama a dit qu'il est possible de parvenir à un tel plan au cours des prochains mois.

Le département d'état a souligné que les Etats-Unis restent concentré sur un accord final et pas intérimaire, bien que les responsables reconnaissent qu'il peut y avoir plus d'une étape pour parvenir à un accord global.

Les dispositifs de sécurité entre Israël et un futur état palestinien seraient au centre d'un tel cadre. Kerry a fait valoir que des progrès dans les négociations ne sont possible que si les préoccupations sécuritaires d'Israël sont traitées en premier lieu.

Les propositions sécuritaires présentées la semaine dernière à Netanyahou et Abbas comprennent des dispositions pour la frontière entre la Jordanie et un éventuel état palestinien.

Les responsables américains ont refusé de discuter des détails, mais des responsables de l'AP, parlant sous couvert d'anonymat, ont dit qu'ils donneraient à Israël le dernier mot sur la frontière pendant au moins 10 ans, et verrait également une présence militaire dans la vallée du Jourdain.

Abbas a pour sa part déclaré qu'il est prêt a accepter une présence de forces internationales dans la vallée du Jourdain, mais pas de forces israéliennes. Une condition, au regard de la parfaite incapacité des forces internationales présentes par exemple au sud-Liban, qu'Israël refuse catégoriquement.

Des responsables de l'AP qui ont été informés du contenu des réunions de la semaine dernière entre Kerry et Abbas, ont déclaré que les Etats-Unis visent un accord-cadre d'ici la fin du mois de janvier, et leur ont demandé d'accepter un changement dans le calendrier des prochaines libérations de terroristes palestiniens par Israël.

En tout, Israël a accepté de libérer 104 terroristes palestiniens en quatre étapes au cours des négociations en cours, qui ont débuté fin juillet et devraient se conclure en avril. Israël a jusqu'à présent libéré deux groupes de 26 terroristes.

Kerry veut que les deux dernières libérations soient combinées et tenues à la fin de janvier, au lieu d'êtres faites en deux fois, selon des responsables de l'AP.