Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le Service Pénitentiaire d'Israël (SPI) a rendu public samedi soir la liste des 26 terroristes qui seront libérés comme "geste" envers l'autorité palestinienne durant les pourparlers de paix. Dans le même temps, l'autorité palestinienne promet (discrètement) plus d'attaques terroristes, ici aussi comme "geste" envers Israël. Une réciproque qui ne semble inquiéter personne.

Ce lot de 26 terroristes est le troisième de quatre groupes de terroristes qu'Israël a accepté de libérer.

La liste a été rendue publique peu de temps après que le cabinet ministériel ait accepté la liste des terroristes qui seront libérés. Ces terroristes devraient être libérés lundi.

Les noms sont publiés 48 heures avant la libération prévue, afin que les familles endeuillées et d'autres personnes qui y sont opposées puissent faire appel auprès de la cour suprême. Toutefois, la cour suprême, l'instance quasi dictatoriale et la plus à gauche d'Israël, s'oppose presque systématiquement à ce genre de recours.

Un des terroristes sur la liste, Kamil Ali Ahmad Awad, a été reconnu coupable du meurtre de 16 israéliens. Il a été arrêté en 1993, deux semaines seulement après la signature des accords d'Oslo.

Parmi les terroristes a être libérés, ont trouve également Yakoub Muhammad Ramadan Ouda et Afana Mustafa Ahmad Muhammad, qui ont été impliqués dans le meurtre au poignard de Sara Sharon, une mère de sept enfants, à Netanya en janvier 1993.

Abou al Rub Mustafa Mahmoud Faisal, un terroriste qui a assassiné Yoram Cohen à Jénine en septembre 1991 sera également libéré.

Damara Ibrahim Mustafa Bilal, un des assassins de Steven Frédéric Rosenfeld, sera libéré. Rosenfeld a été assassiné en 1989 alors qu'il faisait une randonnée près de la ville d'Ariel.

Abou Khaled Ibrahim Mohsin Jamal, qui a assassiné Shlomo Yahya, 76 ans, en septembre 1991, fera partie du lot. Yahya, un jardinier du mochav Kadima, a été poignardé à mort alors qu'il sortait travailler dans son jardin.

Cette dernière libération vient malgré les protestations des familles des victimes et de leurs partisans, qui ont organisé des rassemblements à l'extérieur de la résidence du premier ministre dans le cadre d'une campagne visant a mettre fin aux libérations, à la lumière de la poursuites et de l'augmentation des attaques terroristes par des arabes.

De nombreuses personnalités politiques de premier plan ont appelé le premier ministre Benyamin Netanyahou à mettre fin aux "gestes de bonne volonté" à la lumière de la dernière vague d'attentats terroristes, mais apparemment en vain.