Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

haut responsable de l'autorité palestinienne a déclaré mardi qu'un accord-cadre conçu par le secrétaire d'état américain John Kerry pourrait être voué à l'échec.

Nabil Abou Rudeineh, porte-parole du dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a déclaré que l'accord qui doit être soumis aux deux parties dans les semaines à venir serait "inutile" si il leur permettait d'accepter nominalement ses principes mais d'exprimer des réserves.

"L'utilisation du mot "réserves" embourbe le processus de paix et l'utilisation de ce concept dans le passé a bloqué le processus," a déclaré Abou Rudeineh à Reuters.

Dans une interview avec le Washington Post la semaine dernière, Kerry a déclaré que le fait de permettre aux dirigeants israéliens et palestiniens d'avoir "des objections" aux paramètres élaborés est la seule façon pour eux d'êtres politiquement en mesure de poursuivre les négociations.

Le premier ministre Benyamin Netanyahou dirige un gouvernement de coalition qui comprend un parti de droite qui pourrait boulonner un accord de paix "terre contre paix" avec l'autorité palestinienne.

Abbas est également confronté à des pressions politiques pour ne pas plier sur des questions qui sont au cœur de l'histoire de propagande "palestinienne", comme le sort des soi-disant "réfugiés" palestiniens et de l'avenir de Jérusalem.

Des responsables du propre parti d'Abbas sont plus que sceptiques sur sa décision de reprendre les pourparlers avec Israël, qui ont repris en juillet, après une pause de trois ans. Des hauts responsables ont évoqué un retour à des protestations et même la violence armée en cas d'échec.

Les négociations soutenues par les Etats-Unis doivent expirer à la fin du mois d'avril. Washington a dit qu'un accord-cadre serait une base pour prolonger les négociations mais les responsables de l'autorité palestinienne n'ont toujours pas accepté d'éventuelle extension.

Les "palestiniens" veulent un état en Judée, Samarie et dans la bande de Gaza, avec Jérusalem Est pour capitale. Israël a capturé ces terres lors de la guerre des Six Jours en 1967, et en 2005, a retiré ses troupes et évacué de force 8000 juifs avant de détruire leurs maisons de la bande de Gaza, un territoire maintenant dirigé par les terroristes islamistes du Hamas qui s'opposent au processus de paix d'Abbas avec les israéliens.

Abou Rudeineh a mis en garde contre le document de Kerry disant qu'il traverse les lignes rouges des palestiniens.

Il a dit que l'accord-cadre doit reconnaître clairement les lignes de 1967 comme le contour délimitant les deux états, designer Jérusalem Est comme capitale palestinienne, et appeler les implantations juives de Judée Samarie comme "illégales", durcissant la position actuelle de Washington, qui les qualifie de "illégitimes".

Mettant ses conditions sur un accord de paix final, Netanyahou a exclu un retour à ce qu'il qualifie de "frontières indéfendables" d'avant 1967. Il a également demandé une présence sécuritaire israélienne à long terme sur la future frontière orientale d'un état palestinien, et a appelé Abbas à reconnaître Israël comme un état juif.

Le dirigeant israélien doit rencontrer le président américain Barack Obama à Washington le mois prochain, où ils discuteront des négociations ainsi que des efforts américains pour apaiser les tensions avec l'Iran concernant son programme nucléaire.