Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou est arrivé tôt lundi matin aux Etats-Unis. Netanyahou doit rencontrer le président Barack Obama plus tard dans la journée, pour une réunion que certains commentateurs annoncent comme la "plus difficile" que les deux hommes aient jamais eu. S'exprimant sur Israël Radio, le ministre de l'économie Naftali Bennett, qui est également aux Etats-Unis, a déclaré que le premier ministre a été préparé pour une discussion franche avec le président américain, mais que Netanyahou devrait rester ferme dans sa défense d'Israël. "Nous ne pouvons pas sous-traiter notre défense aux Etats-Unis ou qui que ce soit d'autre," a déclaré Bennett. "Le seul chemin vers la paix est en garantissant notre sécurité."

Lors de son atterrissage à Washington, Netanyahou a déclaré qu'il était intéressé à parvenir à un accord avec l'autorité palestinienne, mais que l'autre partie devait également s'engager dans le processus. "Le tango au Moyen Orient a besoin d'au mois trois," a dit Netanyahou. "Pendant des années, il y a eu deux,… Israël et les Etats-Unis. Maintenant, il doit être vu que les palestiniens sont aussi présents. Dans tous les cas, pour que nous puissions parvenir à un accord, nous devons défendre nos intérêts vitaux. J'ai prouvé que je le fais, face à toutes les pressions, et je continuerai à le faire ici également."

Selon plusieurs rapports, Obama prévoit de presser Netanyahou "avec force et de manière directe" pour accepter les principaux éléments du cadre de négociation que développe le secrétaire d'état John Kerry. Selon des sources, l'accord-cadre précise que la capitale d'un état palestinien serait Jérusalem Est, et en échange, il y aurait des concessions palestiniennes sur d'autres questions, y compris les frontières et les réfugiés. Il n'y aura pas de reconnaissance d'Israël en tant qu'état juif, selon des rapports.

Obama devrait également faire pression sur Netanyahou pour qu'il déclare un gel des constructions juives en Judée Samarie, lui disant qu'en cas de poursuite de la construction, "il sera difficile pour les Etats-Unis de défendre Israël dans les forums internationaux," a déclaré lundi un rapport d'Israël Radio. Avant de partir pour les Etats-Unis dimanche soir, Netanyahou a déclaré qu'il n'y aurait pas de gel de la construction.

"Je vais rester ferme sur les intérêts vitaux d'Israël, en particulier la sécurité des citoyens d'Israël," a déclaré Netanyahou. "Au cours des derniers années, l'état d'Israël a subi diverses pressions. Nous les avons rejetées face à la tempête et les troubles sans précédents dans la région, et maintenons la stabilité et la sécurité. C'est ce qui a été et c'est ce qui sera."