Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le ministère des affaires étrangères russe a déclaré lundi que les mises en garde du secrétaire d'état américain John Kerry sur l'intervention militaire russe en Ukraine étaient des menaces "inacceptables", selon l'AFP.

"Nous considérons que les menaces contre la Russie proférées dans une série de déclarations publiques par le secrétaire d'état américain John Kerry sur les derniers événements en Ukraine et en Crimée sont inacceptables," a déclaré dans un communiqué le ministère russe des affaires étrangères.

Moscou a accusé Kerry de s'appuyer sur des "clichés de la guerre froide", en disant qu'il n'avait pas pris la peine de comprendre les processus complexes qui se déroulent dans la société ukrainienne.

Kerry n'a pas "évalué objectivement la situation qui continue de se détériorer après la saisie du pouvoir à Kiev par des extrémistes radicaux," a déclaré le ministère russe. Il a accusé les Etats-Unis et leurs alliés de fermer les yeux sur la "russophobie rampante et l'antisémitisme" des manifestants de l'opposition qui ont pris le pouvoir à Kiev.

"Les alliés de l'Occident sont maintenant carrément des néonazis qui visent les églises orthodoxes et les synagogues," a déclaré le ministère.

Des récents rapports indiquent que les extrémistes ont pris pour cible la communauté juive en Ukraine, y compris un membre de l'opposition. Une synagogue a été incendiée la semaine dernière par des inconnus dans le pays assiégé, et au moins une synagogue en Crimée a également été endommagée.

Kerry, qui devrait visiter Kiev mardi pour rencontrer le nouveau pouvoir a averti la Russie dimanche qu'elle risquait l'exclusion du groupe des huit pays (G8) et des sanctions éventuelles pour l'envoi de troupes dans la région de la Crimée au sud de l'Ukraine.

Les sept autres membres ont publié une déclaration dimanche disant que leur participation à un somment à Sotchi en juin était remise en question, touchant ainsi à la fierté nationale de la Russie après son organisation des Jeux Olympiques d'hiver.

Un porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Alexander Lukashevich, a déclaré lundi dans un commentaire que la décision de suspendre la participation de la Russie à G8 est "politiquement dommageable".

Washington a condamné la "claire" violation par la Russie de la souveraineté de l'Ukraine et Kerry a déclaré dimanche que le déploiement de troupes en Ukraine pourrait avoir un "effet profond" sur les liens entre la Russie et les Etats-Unis.

La Russie a souligné à ses propres citoyens que les nouvelles autorités en Ukraine sont des nationalistes enragés avec des intentions de discrimination à l'égard des russophones du pays, et que Moscou devait intervenir dans les régions russophones pour défendre "son propre" peuple.

Selon ABC News, la Russie a maintenant le plein contrôle de la Crimée, laissant de nombreux ukrainiens se demander si le président américain Barack Obama fera face aux intimidations de Moscou. La réponse est bien évidemment non, comme l'avaient prévu les adversaires d'Obama durant les dernières présidentielles américaines, Obama est un président faible face aux "adversaires" des Etats-Unis, et qui parallèlement se plait à "montrer les dents" (pourtant fort peu aiguisées) face aux alliés historiques de l'Amérique.

On peut même facilement imaginer que face à ce nouvel échec, Obama tentera de redorer son blason en faisant une pression démesurée sur le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou actuellement en visite à Washington.