Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Une source de haut rang au sein de l'autorité palestinienne a annoncé vendredi qu'Israël a dit à l'AP qu'il ne libèrerait pas le quatrième et dernier lot de terroristes, une libération qui était prévue pour samedi soir.

"Le gouvernement israélien nous a informé via le médiateur américain qu'il ne respecterait pas son engagement à libérer le quatrième lot de terroristes palestiniens prévu pour demain, samedi 29," a déclaré Jibril Rajoub à l'AFP.

Rajoub a ajouté : "Israël a refusé de s'engager sur des noms de prisonniers détenus par Israël depuis avant les accords d'Oslo de 1993."

La libération, conçue comme un "geste" pour promouvoir les "pourparlers de paix", a vu une large opposition en Israël. Le ministre de la défense adjoint, Danny Danon, a menacé de démissionner si la libération était effectuée. Jusqu'à présent, Israël a libéré 78 des 104 terroristes promis, la plupart condamnés pour le meurtre de citoyens israéliens, et tous reçus en héros par Abbas.

L'AP, pour sa part, a menacé de mesures unilatérales à l'ONU la semaine prochaine, en violation aux conditions des pourparlers de paix, si la libération ne se faisait pas.

Le dictateur de l'AP, Mahmoud Abbas, a mis la libération de terroristes, ainsi que le gel de la construction en Judée et Samarie, comme une condition à la poursuite des négociations. Des conditions qu'il n'avait pas posées il y a neuf mois lors de la reprise des pourparlers.

Rajoub, en février, avait déclaré : "si les négociations échouent, la lutte armée contre Israël pourrait être une solution stratégique pour le peuple palestinien," soulignant que les groupes terroristes palestiniens "n'ont jamais abandonné la solution d'un soulèvement armé." Les appels à une reprise du terrorisme sont en augmentation ces derniers temps au sein de l'autorité palestinienne et du Fatah, de Mahmoud Abbas.