Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le secrétaire d'état américain John Kerry a déclaré vendredi qu'il allait "évaluer" ses prochaines étapes concernant les pourparlers de paix (…) entre Israël et l'autorité palestinienne qui ont commencé en juillet dernier.

Kerry a dit qu'il allait parler avec le président américain Barack Obama au sujet de l'avenir des négociations, notant qu'il y a des "limites" au temps que la Maison Blanche peut consacrer à cette question. En effet, l'engagement de Kerry vis-à-vis des pourparlers a été défini comme "obsessionnel et messianique" par le ministre de la défense Moshé Yaalon en janvier.

Kerry a ajouté qu'il était temps pour une "vérification des réalités."

Les pourparlers, ou ce que la communauté internationale se plait à définir comme tel, ont atteint une impasse cette semaine après que le dictateur de l'AP Mahmoud Abbas a violé leurs conditions en se tournant vers 15 agences de l'ONU mardi. En réponse, Israël a annulé la libération d'un dernier lot de terroristes, qui avait été mis en attente samedi en raison du manque de progrès dans les discussions et au refus d'Abbas de poursuivre les pourparlers après leur date limite du 29 avril. Israël a en outre sanctionné l'AP jeudi.

Kerry a reconnu jeudi qu'il avait peu d'options en main pour sauver les "pourparlers", disant que "vous pouvez faciliter, vous pouvez pousser, mais les parties elles-mêmes doivent prendre des décisions fondamentales pour faire des compromis."

Des hauts responsables américains proches de Kerry ont déclaré vendredi qu'il était proche de laisser tomber les pourparlers de paix, avertissant qu'il doit "sortir et accepter l'échec" ou risquer "d'avoir l'air désespéré".

Par ailleurs, Dennis Ross, ancien conseiller d'Obama sur le Moyen Orient, a déclaré que l'Amérique " a beaucoup investit dans ce domaine, et s'en éloigner avant de déterminer avec certitude qu'il n'y a rien d'autre à faire, je ne suis pas certain que c'est ce que nous avons envie de faire en ce moment."

Notant de larges erreurs au niveau international, Ross a ajouté : "ce n'est pas comme si nous avions beaucoup de bonnes choses qui se passent au niveau international à l'heure actuelle. Quand d'autres choses ne vont pas si bien, ceci tend à seulement ressembler à une partie d'un morceau."

Et en effet, la place de l'Amérique sur la scène internationale est devenue si faible, voir ridicule, de par la volonté d'Obama de transformer les Etats-Unis en acteurs secondaires, il est évident que ce n'est pas aujourd'hui que ce pays pourrait espérer peser sur quoi que ce soit au niveau international.