Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le ministre des affaires étrangères de l'autorité palestinienne, Riad Malki, a déclaré mardi que le dictateur de l'AP Mahmoud Abbas fera appel, lors d'une réunion de la Ligue Arabe mercredi au Caire, au soutien politique et bien entendu économique dans le cas de mesures punitives israéliennes.

Les commentaires de Malki viennent après que le premier ministre Benyamin Netanyahou ait plus tôt cette semaine émis un avertissement sévère à l'égard de l'AP sur sa demande d'adhésion à 15 conventions et traités internationaux et toutes futures étapes que l'AP pourrait prendre en dehors du processus de négociation pour consolider sa capacité juridique en tant qu'état. "Les mesures unilatérales auront comme réponse des mesures unilatérales," a averti dimanche Netanyahou.

Dans la perspective de possibles sanctions économiques israéliennes, Malki a déclaré mardi que lors de la session de la Ligue Arabe, Abbas fera part de ses inquiétudes qu'Israël pourrait retenir les recettes fiscales qu'il transfère à l'AP.

Des accords provisoires donnent à Israël la tâche de collecter les impôts et droits de douane pour l'AP, pour un montant d'environ 100 millions de dollars par mois, sur les marchandises importées dans les territoires sous contrôle de l'AP. Israël a déjà gelé ces paiements en temps de tensions sécuritaires et diplomatiques.

Les négociations initiées par les américains, qui ont débuté en juillet, sont plongées dans une crise depuis que l'AP a signé 15 traités internationaux, y compris la convention de Genève sur la conduite de la guerre, au nom d'un "état de Palestine", un geste qui a surpris Washington et irrité Israël.

Les négociateurs israéliens et de l'AP ont eu une nouvelle rencontre mardi, avec aucun signe de percée dans les efforts pour sauver le processus au bord de l'effondrement, mais un responsable israélien a déclaré qu'ils avaient convenu de se rencontrer à nouveau.

Dans une déclaration sur les dernières discussions, la porte-parole du département d'état américain, Jen Psaki, a déclaré : "il reste des lacunes, mais les deux parties se sont engagées à réduire ces écarts."

"L'ambiance était comme dans les affaires, et les parties ont convenu de se réunir a nouveau pour essayer de trouver une solution à la crise," a déclaré un responsable israélien, qui a demandé à rester anonyme, après les derniers négociations qui ont pris fin tôt mardi matin.