Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le secrétaire d'état américain John Kerry "n'est pas optimiste" sur la perspective d'un accord avec l'Iran sur son programme nucléaire, a-t-il dit à ses anciens collègues du Sénat mardi.

Témoignant devant le Comité des relations étrangères du Sénat, Kerry a dit qu'il reste "agnostique" sur la manière dont les négociations de Vienne se termineront.

Ces négociations entre l'Iran d'une part, et les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume Uni, l'Allemagne et la France de l'autre, ont repris en Autriche mardi, avec les Etats-Unis et l'Iran exprimant l'optimisme que les négociations sont "sur les rails" pour commencer la rédaction d'un texte d'accord final pour le mois prochain.

Pressé par le président du comité, le sénateur Robert Menendez (démocrate), de répondre aux rapport disant que les Etats-Unis pourraient être disposés à accepter le maintien par l'Iran d'une capacité limitée d'enrichissement, Kerry a déclaré que l'obtention de "délai" sur la capacité de l'Iran à enrichir de l'uranium de capacité militaire constitue un progrès significatif.

"Un accord qui supprimerait finalement le régime des sanctions contre un délai de six à douze mois n'est pas loin d’où nous sommes aujourd'hui," a déclaré Menendez à Kerry.

Mais l'Iran n'a besoin que de deux mois pour arriver à cette capacité nucléaire aujourd'hui, a dit Kerry en réponse. Le secrétaire a ensuite précisé ce qu'une "percée" signifie techniquement à la commission du Sénat : la décision de l'Iran de produire du matériel de qualité militaire suffisant pour une seule arme.

Cela ne comprend pas la militarisation, la construction d'ogive ou la préparation pour la livraison, a-t-il ajouté.

Néanmoins, la décision de l'Iran de cette percée serait une "décision énorme avec des conséquences" qui inviterait le président américain Barack Obama à "réagir immédiatement".

Nous connaissons toutefois la capacité d'Obama à agir, même envers les lignes rouges qu'il a lui-même tracées. Obama est faible, à la tête d'un pays aux capacités pourtant énormes, et il est aujourd'hui évident pour tout le monde que l'Iran pourrait développer une arme nucléaire dans le bureau ovale de la Maison Blanche qu'Obama ne bougerait pas, sauf peut-être pour aller se cacher sous terre.