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Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

"Pas d'accord vaut mieux qu'un mauvais accord"

"Pas d'accord vaut mieux qu'un mauvais accord" - © Juif.org

Israël insiste pour empêcher l'Iran d'avoir les capacités d'enrichir de l'uranium en vertu d'un accord potentiellement imminent, une demande qui risque d'ouvrir un nouveau fossé entre Israël et les Etats-Unis, ont indiqué mercredi des responsables.

Le différend, un sujet majeur pour la visite de la conseillère à la sécurité nationale des Etats-Unis, Susan Rice, mercredi et jeudi en Israël, fait partie des efforts israéliens pour peser dans les difficiles négociations entre les "puissances mondiales" et Téhéran avant la date du 20 juillet prévue pour un accord.

Bien que n'étant pas présent dans les discussions, Israël compte pour les capitales occidentales, compte tenu de sa peur d'un Iran armé de bombes nucléaires et de ses menaces d'attaquer son ennemi islamiste si il juge que la diplomatie mène à une impasse.

Un accord intérimaire signé en novembre assoupli les sanctions contre l'Iran et rend clair que Washington et les cinq autres pays présents aux négociations laisseraient l'Iran enrichir de l'uranium à une échelle réduite en vertu d'un accord final l'éloignant des capacités de fabriquer une bombe. Mais Israël veut que les iraniens soient dépouillés de toute capacité contestée.

"L'Iran cherche à détruire l'état d'Israël et construit des bombes atomiques à cet effet. Je tiens à réitérer la position d'Israël. Nous pensons que l'Iran ne doit pas avoir la capacité de fabriquer des bombes atomiques," a déclaré le premier ministre Benyamin Netanyahou lors d'une réunion mercredi avec une délégation des Amis des Forces de Défense d'Israël.

"L'Iran a aujourd'hui des milliers de centrifugeuses, des milliers de kilogrammes d'uranium enrichi pour fabriquer une bombe. Un mauvais accord leur laisserait ces capacités. C'est mieux de ne pas avoir d'accord que d'avoir un mauvais accord," a-t-il ajouté.

"Allons-nous être d'accord sur l'enrichissement ? Non," a déclaré un conseiller du gouvernement israélien à Reuters.

"Nous serions heureux que le 20 juillet passe sans un accord," a dit le conseiller, ajoutant qu'il y avait l'inquiétude en Israël qu'Obama, faisant face a des gains possibles des républicains aux élections de novembre, puisse être tenté d'accommoder l'Iran maintenant.

Ce point de vue semble peu probable d'être bien reçu par le président américain Barack Obama, qui s'oppose à Israël depuis son arrivée à la Maison Blanche il y a six ans et qui fait tous les efforts pour que les Etats-Unis perdent leur influence dans le monde.

Le conseiller a décrit la ligne dure d'Israël comme sincère mais déclarative, plutôt qu'un prélude à une nouvelle guerre au Moyen Orient, et un signal aux partisans d'Israël au Congrès américain pour maintenir la pression sur Obama pour qu'il ne fasse pas de compromis avec l'Iran.

Rice a tweeté qu'elle était "impatientes des consultations robustes et intensives" en Israël et que la coopération sécuritaire entre les deux alliés "n'a jamais été aussi forte". Mardi, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a déclaré que la visite de Rice en Israël ne devrait pas produire de nouveaux développements concernant l'Iran.

Certains diplomates et experts occidentaux reconnaissent en privé que forcer l'Iran à mettre un terme à toutes les activités d'enrichissement d'uranium, tel que stipulé dans les résolutions du conseil de sécurité de l'ONU, n'est pas réaliste étant donné l'ampleur du programme et la résistance de Téhéran.

S'exprimant sous couvert d'anonymat, un responsable américain a déclaré que Rice est arrivée en Israël comme "représentante des six puissances", ajoutant : "la question de l'enrichissement, combien de centrifugeuses pourrait garder l'Iran, est la grande (question)."

Il s'est dit confiant qu'un accord avec l'Iran, si il est atteint, permettrait d'éviter que son installation à eau lourde d'Arak produise des quantités importantes de plutonium, une autre matière fissile qui pourrait être utilisée pour des ogives nucléaires.

Bien que cela serait accueilli positivement par les israéliens, leur principale cible est l'accumulation par l'Iran de stocks d'uranium qui pourraient lui permettre d'affiner suffisamment de carburant pour une bombe dans un cours délais.

Israël s'est mis en colère le mois dernier lorsque le secrétaire d'état américain John Kerry a suggéré une ouverture prudente pour un accord sur le nucléaire qui mettrait l'Iran à seulement 6 à 12 mois d'une arme nucléaire.

Un ancien responsable de la sécurité israélienne a déclaré que l'IRan serait à cinq ans d'une bombe si la demande pour une fin complète du nucléaire iranien était atteinte. Mais le conseiller israélien a déclaré que le gouvernement n'avait jamais présenté une telle formulation.

"Je n'ai pas vu ou entendu quelque chose sur ce que notre seuil "acceptable" serait," a déclaré le conseiller. "Mais je sais que moins d'un an serait inacceptable."

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 12 minutes